Ce mardi 3 septembre, un convoi de parents d’élèves a fait le trajet de Bordères à Mont-de-Marsan, pour demander à l’inspection académique un demi-poste d’enseignant supplémentaire pour leur classe de maternelle surchargée avec 34 élèves.
Une vingtaine de parents d’élèves du RPI (Regroupement pédagogique intercommunal) de Bordères-et-Lamensans, Maurrin et Castandet, ont mené une opération escargot, mardi 3 septembre, direction Mont-de-Marsan, afin d’obtenir un demi-poste de professeur supplémentaire. La classe unique de maternelle du RPI compte 34 élèves, bien au-dessus de la moyenne nationale, qui se situe à 25, selon le centre d'observation de la société.
" L’école n’est pas une garderie, les enfants doivent y apprendre des notions fondamentales. Avec 34 élèves, il est difficile d’enseigner dans de bonnes conditions" explique Olivier Suaud, parent d’élève. " Notre peur, c’est que les écoliers les plus faibles en fassent les frais. "
L’inspection académique a cependant refusé la demande :
au motif que la situation est encore plus difficile dans d’autres secteurs du département.
En 2019, 23 classes du premier degré ont été fermées dans les Landes, pour seulement 16 d’ouvertes.
Une solution temporaire
L’inspection académique a offert en échange un remaniement dudit RPI, pour diluer le surplus d’inscrits entre les écoles. Les élèves de grande section vont être regroupés avec les CP de Castandet, faisant retomber l’effectif des petite et moyenne sections de Bordères à 24 écoliers.
L’intervention ponctuelle de maîtres spécialisés, pour soutenir les enfants en situation de décrochage scolaire, a également été mise sur la table.
Deux propositions acceptées par les professeurs et les parents d’élèves, mais qui ne satisfait pas pour autant. « On est à la limite de l’acceptable. Ce qui est dommage, c’est que l’inspecteur était au courant de la situation depuis juillet, mais à laisser moisir la situation. »
Parce que la solution n’est que temporaire, l’inspection académique des Landes a invité les élus des communes concernées à se réunir en janvier, afin d’anticiper les difficultés de la rentrée scolaire 2020.