Le "village Alzheimer" landais attend l'aval de l'Etat

Le "village Alzheimer", inédit en France, est attendu au coeur de la pinède des Landes. L'idée attend pour se concrétiser le feu vert de l'Etat, "début juin 2015", selon Henri Emmanuelli, fraîchement reconduit à la tête du département des Landes. 

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Pour une "ouverture espérée en 2017", précise le directeur de l'Agence régionale de Santé (ARS) d'Aquitaine, Michel Laforcade.

Elus, architectes et acteurs de santé s'attèlent, depuis plus d'un an, à la réalisation de ce projet, inspiré à Henri Emmanuelli par la lecture
fin 2013 d'un article du quotidien Le Monde sur le premier "village Alzheimer" d'Europe, aux Pays-Bas.

Le premier village est hollandais

A Weesp, petite localité située à une vingtaine de kilomètres d'Amsterdam, 150 seniors atteints de démence avancée déambulent librement dans les venelles de De Hogeweyk, petit "village" convivial aux patios verdoyants et terrasses fleuries.

A cette nuance près toutefois que ce lieu de vie et d'échanges entre patients, familles et professionnels de santé, financé presque intégralement par l'Etat néerlandais (17,5 millions d'euros pour un budget total de 20 millions), est placé, nuit et jour, sous l'étroite surveillance d'un personnel formé à la prise en charge des pathologies séniles.


Premier dans les Landes

Dans les Landes, l'idée d'une alternative au traditionnel EHPAD (Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) a  mûri au fil des échanges entre l'ARS et le Département. Dès juin 2014, la décision est prise de "faire une première étude de faisabilité" et, trois mois plus tard, une délégation est dépêchée in situ pour observer le modèle néerlandais de "ville dans la ville", avec son supermarché, son salon de coiffure, son cinéma et son théâtre.

Henri Emmanuelli veut alors le transposer au coeur d'une "bastide landaise" reconstituée, "où le résident doit retrouver l'essentiel de
son mode de vie antérieur
".
"Pas de blouses blanches" dans ce futur îlot ultra-sécurisé où "l'impossibilité d'identifier le personnel contribue à inscrire les patients dans un paysage normalisé de vie sociale", souligne Michel Laforcade, avec la conviction que ce modèle permet aussi "d'améliorer la qualité de vie tout en réduisant la consommation de médicaments".

Le modèle De Hogeweyk "permet d'avoir une liberté totale tout en préservant la sécurité des résidents de façon discrète", note le directeur de l'ARS. Cette expérience pionnière s'appuie aussi sur une "réelle collaboration avec les bénévoles", un mode d'organisation "qui n'est pas encore entré dans les habitudes en France".

Projet déjà très avancé 

La "bastide Alzheimer" accueillera 152 personnes très âgées, "très dépendantes et très désorientées", encadrées par 150 professionnels qualifiés et autant de bénévoles.

Le financement est encore en discussion, mais on table sur un "investissement prévisionnel de 23 millions d'euros et un budget de fonctionnement annuel de 10 millions", financés par la Sécurité sociale, le Département et les résidents avec un prix de journée d'environ 60 euros, selon l'ARS.

Il faut aussi préserver le lien étroit entre l'architecture du lieu, la prise en charge des résidents et leur histoire personnelle et culturelle. Chaque "quartier" regroupera 30 résidents et les unités d'habitation sont gérées au quotidien par une assistante de soins en gérontologie (ASG) qualifiée, qui devient, une fois la porte franchie, la "maîtresse de maison".

80 personnes sont dédiées aux soins, cinq à la surveillance nocturne assistées d'un système  vidéo, trois psychologues, deux médecins, 2 kinésithérapeutes, 2 ergothérapeutes, deux infirmiers et 16 animateurs à l'accompagnement des résidents.

Ancré dans la culture locale

"La place des bénévoles et des familles est essentielle, comme garantie de vie collective dynamique", estime Henri Emmanuelli, qui fait aussi valoir "les vertus thérapeutiques d'animations variées: musique, voyage, promenade, activité physique, théâtre, poterie, etc...".

Le lieu doit être bien ancré dans la culture locale: il y aura donc le "cercle des travailleurs" pour jouer au loto, l'auberge pour héberger la famille, l'épicerie et les produits du cru, la ferme et son potager, le marché hebdomadaire, la salle des fêtes, le lieu de culte, le fronton pour les jeux de balle basques et le terrain de pétanque.

Reste une seule inconnue: le choix du site entre Mont-de-Marsan, préfecture avec un maire centriste, et l'éternelle rivale, Dax, ville thermale socialiste.
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