Landes : une cagnotte pour sauver un bœuf de l’abattoir

Chouan a 13 ans. Il est trop vieux pour continuer à labourer les champs de l’écomusée de Marquèze. Pour empêcher qu’il finisse dans nos assiettes, une cagnotte a été lancée. Et plus de 4.000 euros ont déjà été récoltés. Pas encore assez pour le sauver.

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C’est un bœuf béarnais emblématique de l’écomusée de Marquèze. L’autre bœuf avec qui il formait une paire est décédé. Et aujourd’hui Chouan coûte de l’argent et n’en rapporte plus. Thomas Faure est éleveur et agriculteur à l’écomusée. Avec ce boeuf il participait à faire vivre certaines traditions. « Je ne suis pas un éleveur comme on peut en voir ailleurs », dit-il. « C’est-à-dire qu’on n’élève pas les bœufs ici pour la viande. Ce sont des bœufs qui sont là pour le travail et pour perpétuer le savoir-faire des Landais du 19e siècle. Et c’est ce qu’on montre à Marquèze. En tant que maraîcher partenaire de cet écomusée, je les utilise aussi pour travailler dans mes champs, pour labourer par exemple ».

5.000 euros pour une nouvelle paire de veaux

On comprend bien la philosophie de l’éleveur ainsi que du site. Mais comment faire face financièrement ? « En fait, une paire de bœufs cela a une durée de vie », poursuit Thomas Faure. « Au bout d’un moment ça vieilli et on ne peut plus leur demander autant de travail donc à un moment donné, il faut les renouveler. « Le vieux Chouan », est le rescapé de l’ancienne paire de bœufs de l’écomusée. Pour dresser une paire de bœufs, il faut 5 ans (…). Donc aujourd’hui on va acheter une paire de veaux. Ils vont avoir huit mois à peu près. Nous allons les acheter dans un élevage d’Oloron-Sainte-Marie, ce seront des veaux béarnais.

Un animal qui ne peut plus travailler, on le mange, c’est le bon sens paysan. Mais on est au XXIe siècle, et il y a d’autres considérations qui rentrent en jeux.

Thomas Faure, éleveur

« Le vieux Chouan », ça fait longtemps qu’il est là", poursuit l'éleveur. "Il est imposant, il a de très belles cornes, et tout le monde s’y est attaché à ce bœuf. Personne n’a envie de le voir partir à l’abattoir". 

Ne pouvant plus entretenir la bête, il était donc confronté à un choix cornélien. "Donc aujourd’hui financièrement, il nous faut de l’argent pour acheter les nouveaux taurillons(…)", explique Thomas Faure. On a estimé à 5000 euros les frais. Et la vente d’un bœuf de boucherie permettait de financer quasiment tous les frais ».  

Frédérique Dupas Fourcade a décidé de lancer une cagnotte pour sauver le boeuf Chouan. © FTV

Offrir à Chouan "une retraite à long terme"

La solution, c’est Frédérique Dupas-Fourcade qui l’a peut-être trouvée pour sauver la bête de près d’un mètre cinquante et pesant une tonne. L’animatrice de l’écomusée de Marquèze a décidé d’ouvrir une cagnotte sur la plateforme Leetchi. « Je l’ai lancée pour pouvoir offrir une retraite à long terme, jusqu’à la fin de ses jours, sur le site à Marquez », explique la jeune femme. « Je trouvais cela plus que dommageable d’envoyer cet animal à l’abattoir. J’ai l’impression que cela touche le public, les gens qui connaissant Chouan, d’où cette cagnotte".

La cagnotte flambe !

Et la démarche de la jeune femme a trouvé un réel écho. Après quelques jours, la cagnotte a commencé a gonfler. "J’ai été très surprise", raconte Frédérique Dupas-Fourcade. "Parce que les premiers jours, ça ne décollait pas du tout, mais une fois que les médias se sont réveillés du coup ça a bien réagi. Et en 24h on a récolté plus de mille euros. C’est énorme. Là on a dépassé les 2.000 euros et la cagnotte a moins d’une semaine". 

"Je suis donc optimiste sur le fait qu’on atteindra les 5.000 euros ».

Frédérique Dupas Fourcade

En effet, depuis que Frédérique a répondu à nos questions la cagnotte a explosé dépassant la barre des 4.000 euros. En tout 1.000 euros supplémentaires doivent être récoltés avant le mois de juin. Il y a fort à penser que le vieux bœuf pourra continuer de couler des jours heureux dans les Landes à l’écomusée de Marquèze de Sabres.

 

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