Pierrick Vincent est un amoureux du vélo. A la fois réparateur et collectionneur de vieux cycles, il recense dans son musée des dizaines de pièces rares, parfois uniques.
Ce sont ses bijoux. Il en prend soin, les époussette à l'aide d'une petite brosse, les bichonne. Les vélos, c'est la passion de Pierrick Vincent qui les collectionne dans sa maison de Lit-et-Mix dans les Landes.
Un siècle et demi d'histoire
Les cycles ont droit à une pièce dédiée, un véritable musée où sont parfois exposés de très vieux spécimens. "Celui-là c'est le plus ancien, explique le Landais, en désignant un deux roues datant de 1868. Et il a même un frein sur la poignée. C'est plutôt ingénieux", commente-t-il, admiratif.
Autour de lui, des pièces rares, parfois uniques qui retracent un siècle et demi d'histoire du vélo. Une cinquantaine en tout, repérées et acquises depuis sa jeunesse.
Parmi ses trésors, il décroche un vélo, pliable, qui remonte à la 2ᵈᵉ guerre mondiale. "C'est un vélo de l'armée anglaise. Au débarquement de Normandie, les parachutistes sautaient avec assure-t-il. Ils avaient le vélo et une fois descendus, ils repartaient dessus".
La majorité des pièces exposées sont toujours en état de rouler. Et parfois, Pierrick et ses amis les enfourchent pour une promenade sur les routes landaises. "J'ai un vélo plus vieux que moi, ça fait plaisir !", s'émerveille l'un d'entre eux, juché sur un modèle de 1903. Une modèle à grandes roues, au guidon incurvé sur les extrémités.
Monter les cols ça devait déjà être coton, mais les descentes, avec ces freins plutôt limites... Ils devaient souvent fermer les yeux dans les virages !
Jean-Louis Frizzi, cycliste amateurà France 3 Aquitaine
L'expérience les plonge dans un monde d'avant-guerre, où les vélos n'étaient ni légers, ni confortables. "Faut s'y habituer au début, poursuit Jean-Louis, pressant du doigt une selle fine et rigide. Tant que ça roule, ça va, c'est pour s'arrêter que c'est plus compliqué. C'est lourd, c'est solide. C'est fait pour durer, mais pas pour la performance".
Parmi les pièces de collections de Patrick, on retrouve aussi des maillots, parfois dédicacés, comme celui signé en 1995 par Miguel Indurain. Mais sa pièce la plus précieuse, c'est celle qui a la plus grande valeur sentimentale : le vélo de course de ses 18 ans. "C'est une fabrication artisanale : un artisan de Vannes qui m'a fait le cadre, et j'ai fait tout le montage derrière. Il a été modifié, repeint... C'est avec ce vélo que j'ai gagné quelques courses", explique-t-il, non sans nostalgie. La cinquantaine de pièces de son musée est à découvrir avenue du Marensin, sur la commune de Lit-et-Mixe