Le département des Landes n'est pas épargné par les mutilations de chevaux. Ces deux dernière semaines, trois propriétaires se sont fait connaître pour signaler des faits auprès de la gendarmerie. Une plainte pour "acte de cruatuté sur des animaux" a été déposée.
Les éleveurs de chevaux landais doivent-ils céder à la psychose? La question se pose depuis que les récits de mutilations d'animaux se multiplient. Partout en France, des propriétaires témoignent, racontent les blessures infligées volontairement à leurs animaux.
Dans les Landes, plusieurs cas posent question. Plusieurs animaux ont été retrouvés lacérés, la queue coupée, ou présentant des plaies importantes. Dans le sud du département, une propriétaire explique avoir découvert sa jument en sang, après l'avoir quitté des yeux pendant quelques minutes seulement. "Elle avait l'appareil génital en sang et son flanc avait été lacéré", raconte l'éleveuse qui souhaite rester anonyme. On a dû l'amener à la clinique pour la faire recoudre. Ça duré deux heures et demi avec deux vétérinaires".
Incrédulité
Dans un premier temps, la propriétaire se demande comment sa jument s'est blessée, s'interroge sur la possibilité que l'animal se soit blessé seul. "Après on se pose la question, on se demande si ce n'est pas quelqu'un qui est venu, mais ça me semblait impensable".Ce n'est que lorsque la propriétaire entend parler des nombreux cas de mutilation sur des chevaux, qu'elle établit un lien avec sa propre mésaventure. Et elle ne cache pas son inquiétude.
On le surveille encore plus. Depuis au moindre bruit, on se lève pour voir si ce n'est pas un cheval ou s'il n'y a pas quelqu'un dans le pré. Maintenant quand je m'en occupe, je compte les oreilles, je soulève les queues pour voir s'il n'y a pas de blessure cachée. On a vraiment très très peur.
Les gendarmes sur le front
Ces deux dernières semaines, trois cas suspects ont été repérés et font l'objet d'investigations. Une plainte été déposée pour des actes de cruauté sur animaux, concernant une jument de la commune de Brassempouy."Les gendarmes sont très impliqués dans ce dossier, a assuré le procureur de la République de Dax Rodolphe Jarry, qui a reconnu être confronté à des faits "nouveaux". Ils effectuent un travail de recensement, se déplacent au-devant des éleveurs, leur expliquent ce qui se passe et leur donnent des conseils".
Le procureur rappelle que les éleveurs confrontés à un comportement suspect ne doivent pas intervenir eux-mêmes. "Il faut éviter de s'exposer à un danger qui pourrait être important. Mieux vaut relever tous les éléments d'information et d'identification, et les porter immédiatement à la connaissance de la gendarmerie".
"En cas de doute, on fait le 17, renchérit le colonel Langelier, en charge du commandement de Mont-de-Marsan. Lorsque les éleveurs nous appellent pour constater les faits, il est important qu'ils ne touchent à rien afin que nous puissions mener les investigations les plus poussées possibles.
Il faut également nous appeler rapidement, nous avons eu un cas où nous avons été avertis plus d'un mois et demi après les faits", regrette le militaire.
Les gendarmes recommandent également une surveillance accrue, à l'aide de moyens humains ou de caméras.