Les petits producteurs fermiers emballent leurs produits frais jusqu'au dernier moment. Pour satisfaire toutes les commandes, même les plus tardives. L'enjeu économique est important après le manque à gagner provoqué par le vide sanitaire.
Nous nous sommes rendus dans une entreprise familiale, à Mugron, dans les Landes, où l'on gave le canard depuis trois générations.
Ici, comme ailleurs, il faut rebondir après la perte sèche liée au vide sanitaire. La production 2016 est en baisse de 25%, alors pas question de rater une vente.
Dans les ateliers de conditionnement, on honore cette semaine les commandes de dernière minute, en foie gras frais ou en coffrets. "Il y en a qui attendent le dernier moment pour commander, ils se rendent compte que Noël c'est dans quelques jours. On fait le maximum pour les satisfaire puisqu'on a la possibilité d'envoyer sous deux jours avec la Poste ou avec des transporteurs, voire même du jour au lendemain. Donc jusqu'au dernier moment c'est possible" explique le producteur Benoît Cabannes, à la tête d'un élevage de 9000 canards.
Il explique que les foies sont triés "suivant leur couleur, leur texture, leur structure". "Il doivent être fermes au touché et avoir une couleur homogène" pour être vendus frais. Sinon, il seront condtionnés en conserve.
Comme de nombreux gaveurs, Benoït Cabannes réalise 50% de son chiffre d'affaire annuel en novembre et décembre. Donc pas question de chômer jusqu'à la nouvelle année...
Regardez le reportage de Patrick Pannier et Jean-Michel Litvine :
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