Le Garde des Sceaux a lancé une alerte sur l'état des finances de la justice, qu'il juge "sinistrée". Sous-effectifs, dossiers en retard, factures impayées, les tribunaux français sont submergés. Celui de Saintes, en Charente-Maritime, n'y échappe pas même si certains services semblent épargnés.
Claire Liaud, la nouvelle présidente du Tribunal de Grande Instance de Saintes, estime que son tribunal n'est pas parmi les plus touchés par le manque de moyens en faisant remarquer qu'en matière d'affaires familiales par exemple, les délais sont raisonnables. Un optimisme qui n'est pas partagé par les magistrats du parquet qui se disent en sous-effectifs et débordés. Comme ailleurs, les factures sont payées très en retard et le tribunal de Saintes commence à avoir des difficultés pour trouver des experts prêts à collaborer, faute de garanties financières.
"Il y a très peu d'experts et de moins en moins d'experts qui acceptent de travailler pour la justice à cause de ce problème de paiement et aussi parce qu'ils estiment qu'ils sont défrayés insuffisamment" constate Philippe Coindeau, procureur de la République de Saintes.
Valérie Prétot, Joël Bouchon et Julien Deba ont assisté à la rentrée solennelle du tribunal de Saintes. Ils font le point sur son fonctionnement et son état financier :