De nombreuses organisations étudiantes (Unef, UNL FIDL, Solidaires étudiant-e-s, Parti de Gauche, les jeunes socialistes, les jeunes écologistes...) appellent les jeunes à manifester ce vendredi "pour obtenir plus de moyens dans l'enseignement supérieur et ne pas être une génération sacrifiée".
La jeunesse "revendique un droit à l'avenir", a renchéri Naïm Chili, vice-président de l'UNL. Son organisation réclame en particulier une augmentation des allocations de rentrée scolaire et des bourses, la gratuité des transports scolaires, la rémunération à 30% du Smic pour les lycéens professionnels, et la limitation des effectifs à 25 élèves par classe, 15 en lycée professionnel."Notre génération refuse qu'au nom de l'austérité, il faille accepter des conditions d'études plus dégradées", a déclaré William Martinet, président de l'Unef, pour qui, au contraire, en période de crise, les études sont la "meilleure façon de se protéger".
Les syndicats étudiants réclament un "investissement massif" pour les lycées et l'enseignement supérieur et la création de postes pour couvrir l'augmentation du nombre de lycéens et d'étudiants.
En 2016, le budget de l'enseignement supérieur est stable à 25,6 milliards d'euros, malgré la hausse continue du nombre d'étudiants inscrits. A la rentrée 2015 on dénombrait 2,5 millions d'étudiants, soit 65 000 de plus qu'en 2014.
Le secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, Thierry Mandon, a annoncé une hausse de 165 millions en dotations pour les universités, financées à 90% par l'Etat, mais cette somme est jugée insuffisante par les organisations étudiantes.
Pour William Martinet, il faudrait "au moins 500 millions supplémentaires" pour le budget 2016 et à terme "plusieurs milliards d'euros d'investissement".