Adèle de Batz de Trenquelléon, religieuse française du début du XIXe, sera béatifiée le 10 juin à Agen, où cette noble, fille d'émigrés durant la Révolution, a fondé en 1816 l'Institut des filles de Marie, plus tard connu comme les Filles de Marie Immaculées ou soeurs marianistes.
Constituant une étape sur le chemin de la canonisation, la béatification a été annoncée par la Conférence des religieux et religieuses de France.
Trois jours de cérémonie dans le Lot-et-Garonne
Spectacle dans son château natal de Trenquelléon, à Feugarolles (Lot-et-Garonne), feu d'artifice, marche, procession, vénération des reliques de la future bienheureuse à la cathédrale d'Agen puis messe solemnelle au parc des expositions: l'Eglise a arrêté trois jours de festivités pour la cérémonie.
Adèle de Batz (1789-1828), ou mère Marie de la Conception, a fondé son ordre en liaison avec la famille spirituelle du père Chaminade (1761-1850) qui créera un an plus tard (1817) à Bordeaux, la Société de Marie, une congrégation masculine.
Une "guérison miracle"
Le procès en canonisation d'Adèle a été ouvert en 1965. Le père Chaminade a accédé à la béatification en l'an 2000 .
Un miracle reconnu par l'Eglise est nécessaire pour devenir saint. Celui d'Adèle de Batz, morte à Agen, serait la guérison en 1997 d'une personne souffrant d'un cancer, après des prières de soeurs de la congrégation. Fondé après la Révolution, le mouvement marianiste est principalement orienté vers l'enseignement de la religion, notamment auprès des jeunes.