Des espaces protégés et rassurants pour libérer la parole des enfants confrontés aux violences, aux agressions sexuelles. On les appelle salles «Mélanie», du nom de la première enfant entendue en tant que victime. Il en existe 19 en France dont une nouvelle au commissariat d’Agen.
La 19 salle Mélanie vient d'être inaugurée ce mardi au commissariat d'Agen. Cette nouvelle salle a été financée par La Mouette.
L'association qui se bat depuis près de 35 pour le droits des petites victimes, signe ce mercredi une convention avec la gendarmerie pour installer de nouveaux locaux partout en France.
C'était déjà à Agen, à la gendarmerie, que la première salle Mélanie, avait été créée, il y a 10 ans, sous l'impulsion, de l'association.
Cet espace approprié, apaisant, était réclamé de tous, tant par les policiers que les défenseurs des victimes.
Ici, l'audition des petites victimes est enregistrée (images et sons) pour qu'elles n'aient pas à répéter et souvent revivre mentalement, la scène et éventuels traumatismes qu'elles ont subis.
Car même si, depuis 1998, pour les mineurs victimes d'abus sexuels, la loi oblige cet enregistrement, il se faisait alors dans les mêmes locaux que les auditions classiques... Il s'agissait d'en améliorer le contexte, l'accueil.
La vidéo de l'audition est versée au dossier d'un juge d'instruction et qui peut faire l'objet d'une diffusion lors du procès, qui a parfois lieu trois ou quatre ans seulement après...
Un espace de travail pour les enquêteurs
D'un côté, un espace, accueillant, coloré, avec quelques jouets, où sont reçus, écoutés les enfants par des enquêteurs du groupe "d'atteintes aux mineurs".De l'autre, ils sont entendus par d'autres personnels, dans une autre pièce, via une retransmission vidéo en directe qui leur permet grâce à un zoom de décrypter les attitudes de l'enfant mais aussi suggérer des questions à l'enquêtreur par une oreillette...
Regardez le reportage de Jean-Michel Daguenet et Benoît-Pierre Morin.