Une collection de 70 tracteurs vintage réunie par une famille de passionnés

C’est une passion sur trois générations. Et si vous aussi, ses courbes vous font frémir autant que le doux bruit de son moteur, alors filez à Grateloup-Saint-Garyrand en Lot-et-Garonne. Alain Léglise vous dévoilera son trésor.

Il est si fier. Sa fille, si elle ne siégeait pas à sa gauche, trônerait telle une figure de proue. Sur le dos de son Algaier, Alain Léglise sourit, à juste titre. L’engin n’a pas tourné depuis longtemps soit, mais il fonctionne. Le collectionneur entretient ses machines. Si bien qu’aujourd’hui, elles sont toutes en ordre de marche.  

"Le doigt dans l'engrenage"

Des tracteurs alignés et de toutes les couleurs ou presque. Le hangar fait office de musée. A Grateloup-Saint-Gayrand, la collection d’Alain Léglise a de quoi faire frémir n’importe quel amateur qu’il soit d’ici ou d’ailleurs.
Tout est parti d’une envie partagée. Celle d’un père et de son fils.

« Ensemble on a acheté un petit tracteur par hasard », raconte Alain, « parce qu’on organisait des fêtes de dépiquage. On n’avait pas de matériel et puis cela nous plaisait bien de voir tout ce matériel qui tournait. On s’est dit « on va se lancer ». On va en acheter un pour s’amuser. Et puis on a mis le doigt dans l’engrenage ».

Plus de 70 tracteurs datant tous des années 50

Aujourd’hui, le père d’Alain a 94 ans. Et la famille possède plus de 70 tracteurs. Américains, français ou allemands, ces tracteurs datent des années 50. Chaque machine en dit un peu de la campagne. Un peu de l’histoire de notre pays aussi. Alain Léglise raconte. Ce tracteur allemand Lanz a été conçu pour les femmes juste après la guerre. Là-bas, de l’autre côté du Rhin, les hommes étant morts au combat, les femmes ont pris le relais sur les exploitations pour continuer de nourrir le pays.

Et celui-là ? « Il était dans la commune voisine, et mon papa quand il était plus jeune et qu’il travaillait avec des bœufs il entendait ce tracteur travailler au loin" , raconte Alain Léglise. "Et puis le jour où il a su que le tracteur était à vendre, il est allé l’acheter ».

Ne surtout pas les laisser prendre la poussière

Une passion que partage aussi Clémentine aujourd’hui. La fille aînée d’Alain le suit dans ses déplacements. Car de cet amour du tracteur est née une association. Le « 47'Tour », dont le but est de faire en sorte que ces tracteurs ne prennent pas la poussière. « De baigner là-dedans, de faire tous les rassemblements avec les copains de mon père et les passionnés, cela entretient cette passion et on s’y intéresse de plus en plus", sourit la jeune fille. 

En famille, c’est toujours mieux.

Clémentine Léglise

France 3 Aquitaine

Bref, le plaisir de voir, de se revoir, et d’échanger. Allez savoir si le tracteur est un prétexte pour rencontrer des gens ou l’inverse. Prochain rendez-vous de l’association a été donné dans le val de Garonne en août prochain.