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"Ici, les jeunes sont polis, la famille a un sens". Portés par leurs valeurs de solidarité, les rugbymen des 4 cantons visent la Fédérale 1

Les joueurs des 4 cantons entourent Anthony Belleau, ouvreur de l'ASM et enfant de Monflanquin.

Un pour tous et tous pour un. Les rugbymen des 4 cantons pourraient parfaitement s’approprier la célèbre devise des Mousquetaires. Vingt-cinq ans après la réunion de leurs écoles de rugby, les clubs de Cancon, Castillonnès, Monflanquin et Villeréal font les beaux jours de la Fédérale 2 sous un seul et même maillot. Cette entente, exemplaire, est devenue une référence pour toutes les équipes désireuses de se rassembler.

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C’est le dimanche des Rameaux. Les derniers fidèles entrent dans l’église de Monflanquin en Lot-et-Garonne. Ils sont bien vite remplacés par une procession plus bruyante, celle des joueurs de rugby de l’équipe des 4 Cantons. Tous les dimanches de matchs à domicile, une soixantaine de personnes se retrouve à deux pas de l’église, au club house pour la préparation du match.

L’équipe évolue en Fédérale 2, le sixième niveau français, mais l’avant-match est sacré. Lionel Girardi, l’entraineur de l’équipe première déploie un "Power Point", digne d’équipe semi-pros. Deux joueurs, appliqués, exposent même des consignes de jeu à mettre en place face à Malemort, adversaire du jour. "Chaque semaine, deux joueurs doivent plancher sur des statistiques ou un secteur de jeu précis. C’est une forme de coaching collaboratif, ici l’équipe est très jeune et ça marche."

Une entente citée en exemple

L’origine de cette entente a bientôt 25 ans. Ces cantons, très ruraux, souffrent du chômage. Les jeunes s’en vont pour leurs études et ne reviennent pas. Les dirigeants de cinq clubs au départ font alors appel à l’une des figures emblématiques du rugby dans le coin, Bernard Lataste. D’abord joueur, puis entraineur, il a dirigé la plupart des jeunes joueurs talentueux du secteur. "C’était une question de survie. En grandissant, ils ont voulu continuer à jouer ensemble et c’est comme ça que sont nés les 4 Cantons", explique celui que les plus anciens appelle Nanard

On a de la chance ici, en milieu rural et agricole, les jeunes sont portés par les mêmes valeurs. La famille a un sens, ils sont polis et très faciles à entraîner.

Bernard Lataste

Entraîneur

"S'ils sont doués, on les encourage à partir"

L’école de rugby des 4 Cantons sera sacrée trois fois championne de France de ses catégories. C’est la grande fierté des dirigeants successifs du club. "Nous bâtissons notre projet en fonction des jeunes que nous avons à l’école de rugby. Ici, hors de question de faire venir des mercenaires et de laisser nos juniors-montant sur le banc. S’ils sont doués, on les encourage à partir à Agen. Souvent, soit ils percent, soit ils reviennent plus forts chez nous et font progresser l’ensemble du club ", explique Christophe De Lamarlière le président des 4 Cantons.


Anthony Belleau, l’ouvreur de l’ASM, est un enfant de Monflanquin. Il a été formé aux 4 Cantons avant de devenir joueur professionnel. Aujourd’hui encore, il ne manque pas une occasion de partager sa passion avec ses copains.  "Ils font partie de ma vie, je les ai régulièrement au téléphone, je me tiens informé sur les résultats et la progression du club. Récemment, je les ai rejoints, ils jouaient près de Clermont, ils ont gagné, on a vécu un bon moment ensemble", confie l’international français.

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Anthony Belleau, l’ouvreur de l’ASM, est un enfant de Monflanquin. ©France 3 Auvergne Rhône Alpes / Jean-Luc Roussilhe/ Olivier Martinet

Hors de question de refuser une nouvelle fois une montée en Fédérale 1

Les 4 Cantons, une pépinière de talents, mais qui manque de joueurs formés pour jouer devant. L’an passé, le club a réalisé une saison historique avec une qualification pour les demi-finales du championnat de France de Fédérale 2, synonyme de montée en Fédérale 1. Après consultation avec les joueurs, les dirigeants ont refusé la montée, au niveau supérieur : les règles, de la mêlée, notamment, changent et les jeunes joueurs locaux n’étaient pas suffisamment bien formés. Pour y remédier, l’école de rugby met l’accent désormais sur ce secteur de jeu et elle peut compter sur le renfort des grands-frères agenais.  "L’autre jour, des joueurs du SUA sont venus avec nous à l’entrainement, ils nous ont donné beaucoup de conseils, on travaille bien avec eux. Ils nous font progresser", note Christophe de Lamarlière, le président.
Grâce à la victoire de ce dimanche face à Malemort, les 4 Cantons occupe la deuxième place de leur poule, bien positionnés pour une nouvelle aventure en phase finale. Cette fois-ci, les joueurs ont prévenus :  hors de question de refuser la montée.


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A retrouver aussi, les confidences de l’Agenais Philippe Sella qui revient sur sa brillante carrière.

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