Près de 250 majorettes de 7 à 38 ans étaient en compétition ce week-end pour le titre de championnes de France. Une discipline exigeante mais pas encore reconnue comme un sport à part entière.
Les majorettes, vous vous souvenez ? On les voyait défiler dans les rues de nos villes et villages les jours de fête au siècle passé.
Même si, de nos jours, elles se font rares, elles sont toujours très actives.
Leur ambition ? Faire reconnaître leur discipline en tant que sport.
C'est un vrai sport puisqu'il faut toutes les qualités d'un athlète. Il faut de la coordination, de l'endurance, le sens du rythme, de la grâce. C'est une discipline très complète qui mérite vraiment d'être reconnue.
Isabelle Guy - Pte association des Majorettes de FranceSource : France 3 Aquitaine
Ca peut être assimilé à de la GRS, la gymnastique rythmique, ce sont deux catégories très proches" plaide Isabelle Guy qui préside l'association des Majorettes de France.
C'est elle qui organise les championnats nationaux à Agen en ce long week-end de Pâques. Deux ans qu'ils n'avaient pas pu avoir lieu. Les filles sont impatientes.
"Très stressées !" concède Charlotte des Majorettes du Rance, en Aveyron, championnes d'Europe 2019 en catégorie pompon. "Mais on a très envie d'aller danser parce que ça fait très longtemps qu'on prépare ce moment. Avec le covid y a pas eu de championnat donc depuis deux ans on s'entraîne et c'est aujourd'hui !"
Pour le grand jour, 12 équipes s'affrontent dans trois catégories différentes : le pompon, le baton et la canne major, en solo, en duo ou en groupe de quatre à vingt-deux filles.
"C'est un régal pour nos yeux, c'est très très beau" apprécie Reine venue soutenir sa petite-nièce.
Elles ont beaucoup de mérite, c'est physique, ça fait travailler toutes les parties du corps. c'est très bien pour les jeunes, elles n'auront pas d'arthrose ces jeunes filles !
Reine - une spectatrice
La coach des Majorettes de Saint-Aigulin en Charente-Maritime, Constance Mercier, reconnaît que les chorégraphies demandent beaucoup de travail.
"On répète énormément, on fait beaucoup de cardio, de gainage et il faut apprendre à gérer le stress. Mais le jour J on leur dit de profiter et de s'amuser parce que même s'il y a la compétition on est là avant tout pour partager notre passion".
Le championnat de France s'est terminé lundi en milieu d'après-midi. Rendez-vous l'an prochain !
Voir le reportage de Mathilde Rezki et Cristel Arfel :