Lot-et-Garonne : qui va payer les travaux après l’effondrement d’une partie des remparts de Penne-d'Agenais ?

La stupeur passée, l'heure est aux interrogations à Penne-d'Agenais. Quelques jours après l'effondrement d'une partie des remparts de la ville, le maire doit maintenant s’adresser au propriétaire du site. Reste à savoir qui il est.

Les événements climatiques à répétition fragilisent de plus en plus les murs d'enceinte, les remparts autour de certaines communes.

 À Penne d'Agenais en Lot-et-Garonne, une partie du mur qui entoure la ville s'est effondrée sur une longueur d’environ 15 mètres sans faire heureusement de victimes. 

Plusieurs tonnes de blocs de pierre ont atterri sur la chaussée et ont endommagé deux voitures garées en contrebas.

Des éboulements qui imposent des travaux de consolidation. Et c’est au propriétaire de les financer. Encore faut-il s’avoir à qui s’adresser.

C’est la question à 100 000 euros

Arnaud Devilliers, maire de Penne-d'Agenais

La municipalité n’avait jamais eu, ni le besoin, ni l’idée de connaître celui ou celle à qui appartient le mur d’enceinte. Depuis cet effondrement, les élus s’attendent à ce que chacun se renvoie la balle. Une bataille juridique pour déterminer les responsabilités n'est pas à exclure.

Une crainte partagée par le député LREM de la circonscription Olivier Damaisin. "Il y a beaucoup de structures et de personnes qui se voilent un peu la face en disant je ne suis pas le propriétaire. Ce n’est pas à moi d’entretenir, ce n’est pas à moi de faire les travaux qu'il faut".
 

Des travaux qui ont un coût. Des milliers voire des centaines de milliers d’euros.

À 30 km de là, le maire de Puymirol en sait quelque chose. La commune est propriétaire des remparts vieux de plus de 700 ans. Leur état génère de l’inquiétude et beaucoup de restauration. Le patrimoine de la bastide connaît l’épreuve du temps et vit ces dernières années au rythme des éboulements et des factures à payer.


En février 2021, vingt mètres de remparts se sont effondrés. Montant des travaux 800 000 euros. L’histoire s’est répétée quelques semaines plus tard en mai. Avec des intempéries à répétition, les sols sont fragilisés, ce qui inquiète le maire Jean Louis Coureau: "Depuis que nous avons eu un nouvel effondrement, nous craignons que ces épisodes se renouvellent fortement."

En Lot-et-Garonne, 10% des communes du département sont des bastides entourées de remparts en plus ou moins bon état.


Le reportage de José Sousa et Morgan Plouchart

 

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