En vertu de la loi NOTRe, promulguée en 2015, le Lot-et-Garonne doit se retirer du capital du Marché d'Intérêt National (MIN) d'Agen dont il était le propriétaire majoritaire. Difficile de trouver un repreneur pour ce marché, que la Région et l'Agglomération refusent d'assumer.
L'avenir s'annonce compliqué pour le Marché d'Intérêt National (MIN) d'Agen. Cet espace où se réunissent 450 producteurs et acheteurs professionnels de fruits et légumes est le 5e pôle économique du Lot-et-Garonne. Et aujourd'hui, il perd son actionnaire majoritaire : le Département.
En effet, en vertu de la loi NOTRe promulguée en 2015, le Lot-et-Garonne doit se retirer du capital du MIN. Problème : aucun remplaçant n'est désigné. Selon la loi, la compétence reviendrait à la Communauté d'agglomérations d'Agen ou à la Région. Mais la Nouvelle-Aquitaine a refusé de reprendre les rênes. Un problème majeur pour l'Agglomération agenaise :
"Nous sommes très attachés à la pérennité du MIN, à ce que cet outil soit modernisé, il en a besoin. Mais tout seuls, nous ne pouvons pas le faire", indique Bernard Lusset, vice-président aux finances de la Communauté d'agglomérations d'Agen.
Au MIN, dont les investissements se chiffrent à 28 millions d'euros, les commerçants disent avoir besoin "d'être rassurés". C'est ce qu'essaye de faire le PDG du site, Raymond Girardi :
"Il n'y a pas de souci à se faire. Le MIN continuera de vivre, de se développer. La seule question : est-ce que ça restera uniquement entre les mains d'une collectivité ou est-ce qu'il y aura un partenariat public-privé qui pourra aider à pérenniser le site ?"
C'est la solution que semble préférer le directeur du MIN. Si aucun compromis n'est trouvé entre les instances public, il pourrait faire appel à un partenaire privé.
► Revoir le reportage de Margaux Dubieilh et Benoît-Pierre Morin :
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