Les jurés des Assises du Lot-et-Garonne ont condamné Madi Mahaboudi, 32 ans, à la peine maximale ce soir, à l'issue de trois jours d'audience particulèrement éprouvants. L'accusé, un homme violent, alcoolique et addict aux films porno, avait froidement violé, tué et découpé une octogénnaire en 2015.
Les plaidoiries de la dernière journée d'audience
"Ce n'est pas quelqu'un qui regrette vraiment ce qui s'est passé" a insisté l'avocat général Alexandre Leroy, qui a réclamé le maximum de la peine encourue.
"L'acte gratuit, ça n'existe pas. C'est un garçon qui n'a pas pu se construire en tant qu'homme, car il avait un père violent, imposant, d'une grande sévérité" a plaidé l'avocate de la défense, Isabelle Villet, selon laquelle l'accusé aurait été violé par une connaissance de son père à l'âge de 10-12 ans.
"Sa sexualité se construit en parallèle à sa personnalité : une sexualité violente, archaïque, régressive". "Je vous demande de prendre en compte la dimension pathologique de psychotique, qui est liée à son histoire", a ajouté l'avocate en s'adressant aux jurés.
Invité à prendre la parole une dernière fois, l'accusé a présenté ses excuses à la famille de la victime : "Je demande que l'on me laisse une chance. Au fond de moi, je sais que je peux être réadaptable", a-t-il dit.
Les jurés se sont retirés vers 15 heures pour délibérer. Ils ont rendu leur verdict peu après 18 heures : la réclusion criminelle à perpétuité. Ils n'ont pas suivi le réquisitoire de l'avocat général jusqu'au bout puisqu'ils n'ont pas retenu la peine de sûreté de 22 ans.
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Le compte rendu de la troisième et dernière journée d'audience devant la Cour d'Assises du Lot-et-Garonne;