Jean Dionis du Séjour vient d'annoncer qu'il a porté plainte contre le militant écologiste Eric Petetin, opposé à un projet de technopôle. Il l'avait "agressé" la semaine dernière en l'aspergeant avec de l'eau lors d'une séance du conseil communautaire.
Ce conseil communautaire du jeudi 17 septembre venait d'approuver la déclaration d'intérêt général du Technopôle Agen-Garonne. Une décision qui a provoqué la colère des zadistes opposés à l'urbanisation du site de Sainte-Colombe-en-Bruilhois. Ils en occupent d'ailleurs les terrains depuis décembre dernier.
Selon Jean Dionis du Séjour, des "zadistes ont fait violemment irruption dans la salle en insultant des conseillers communautaires, en procédant à des intimidations, en crachant sur des élus et finalement en agressant physiquement et verbalement le président".
Ils ont "ont montré leur vrai visage, anti-démocratique et violent", estime le maire d'Agen, qui a donc décidé de porter plainte contre Eric Petetin pour "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique".
De son côté, le militant écologiste, devenu célèbre dans les années 90 pour son opposition acharnée au tunnel du Somport entre la France et l'Espagne, a justifié son geste. "J'accuse Jean Dionis du Séjour de crime contre la nature et les générations futures. Il se dit chrétien comme moi, mais il veut bétonner des terres fertiles, création du Seigneur. J'ai pris la carafe d'eau et je lui ai renversée dessus. Je l'ai baptisé au nom du Christ", a-t-il expliqué.
Dans cette affaire, l'agglomération d'Agen a également déposé plainte, en tant que personne morale, contre le Collectif de défense des terres fertiles de Sainte-Colombe-en-Bruilhois qui regroupe plusieurs associations, syndicats agricole ou partis politique opposés au projet de technopôle, pour "entrave au déroulement des débats d'un organe délibérant d'une collectivité territoriale".
Le projet de technopole envisage une zone d'entreprises de 210 hectares, dont l'achèvement est prévu à l'horizon 2020. Selon le maire d'Agen, l'objectif est de commencer les travaux de viabilisation fin août "pour accueillir les premières entreprises courant 2016".
Certains zadistes occupent plusieurs maisons abandonnées situées sur des terrains appartenant à l'agglomération devant accueillir le projet. Une vingtaine d'autres occupent, en toute légalité ceux-là, un terrain privé situé sur le même site où ils se sont installés à l'invitation de l'agriculteur propriétaire du terrain, lui aussi hostile au technopôle.