Le Modef a mené une opération vente de fruits et légumes à prix coûtant ce matin à Paris. Pour dénoncer les marges des industriels. Et informer les consommateurs de la piètre qualité de certains produits d'importation, traités avec des pesticides interdits en France.
Des tomates à 1,5 euros le kg, deux melons pour trois euros... 60 tonnes de fruits et légumes cultivés en Lot-et-Garonne se sont retrouvés en vente sur un trottoir de la capitale ce matin. Les parisiens se sont jetés sur ce marché éphémère, eux qui ont rarement l'occasion de trouver des produits frais de qualité à des prix si bas.
Le Modef, mouvement de défense des exploitants familiaux, organise une telle montée à la capitale chaque été afin de sensibiliser les consommateurs à leur cause.
Ils souffrent des prix trop bas que pratiquent les grandes surfaces à leur égard pendant qu'elles s'assurent de confortables marges.
Ils luttent aussi contre la concurrence des produits venus d'autres pays, vendus bien moins chers car les coûts de production sont souvent moindre. Une concurrence qu'ils jugent déloyale.
"Les consommateurs français ne savent pas que la grande majorité des produits importés ont été traités avec des produits chimiques interdits en France, donc par conséquent dangereux"
assure Raymond Girardi, le vice-président du Modef.
Il demande "l'interdiction des importations de fruits et légumes qui ont été en contact avec des pesticides interdits en France".
Regardez le reportage d' Anne-claire Le Sann et Loic Le Moigne :
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