JO de Paris 2024 : flamme olympique à 150 000 euros, trop cher pour certains départements

Quelques départements français refusent de faire passer la flamme olympique sur leur territoire, jugeant trop élevé le tarif de 150.000 euros. Parmi eux, le Lot-et Garonne. D'autres n'ont pas encore pris de décision comme la Dordogne et les Pyrénées-Atlantiques. Pour la Gironde, même si c'est cher, la flamme passera et on s'en réjouit.

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Après la Creuse (LR), les conseils départementaux de la Haute-Vienne (PS) et du Lot-et-Garonne (PS), interrogés ont signifié leur refus de faire transiter la flamme olympique sur leur territoire pour des raisons budgétaires. 

C'est "non" pour le Lot-et-Garonne

Comme on l'explique, au département du Lot-et-Garonne (PS), la proposition a été faite à tous les départements de la même manière lors de l'assemblée des départements de France, il y a quelques semaines. Les départements étaient donc appelés à se prononcer pour l'accueil de la flamme olympique. "C'était simplement une proposition mais assortie de conditions financières, puisque la somme qu'il faudrait engager pour l'accueillir, c'est de l'ordre de 180 000 euros plus les taxes... On a fait comme tout le monde, on a expertisé la chose. On a regardé quelles pouvaient être les conditions : combien de temps ? Avec quelles retombées éventuellement ? Mais on peut dire que les choses sont plus qu'incertaines..."  Et beaucoup d'autres départements seraient sur la même longueur d'ondes à sinon refuser, tout au moins "ne pas donner suite".

C'est pourquoi, après avoir évalué le projet, les élus de la majorité départementale ont "décidé que non, ça ne valait pas le coup tout simplement". Et beaucoup d'autres départements seraient sur la même longueur d'ondes pour "ne pas donner suite".

Pour autant, le Lot-et-Garonne assure que beaucoup est fait pour préparer le département à accueillir les JO "dans les meilleures conditions pour contribuer à la réussite de cet événement et faire en sorte qu'il y ait des retombées sur le territoire".

En Aquitaine

Aussi, si certains se positionnent fermement. D'autres, peut-être attendant des consultations, ne se prononcent pas aussi vite. Il faut dire qu'aucun tracé ni programme n'a été évoqué dans cette proposition.

C'est le cas du département de la Dordogne (PS) qui "pour l’heure, n’a pas pris de décision définitive à ce propos" et précise réfléchir encore "à la suite à donner à cette proposition du passage de la flamme olympique en Dordogne"

Même ambiance au département des Pyrénées-Atlantiques, on trouve le ticket "un peu cher quand même". "Pour nous c'est un "oui, mais". Il est normal, compte tenu du prix, plus de 150 000 euros, qu'on veuille en savoir plus. On en sait très peu sur ce qui est prévu". Pas de décision prise pour l'heure donc car Jean-Jacques Lasserre, président MoDem, compte également consulter les villes et collectivités de son département à ce sujet, "peut-être aussi l'Assemblée des départements de France (ADF)".

Le "mais" fait aussi partie de la réponse du département des Landes. Le conseil départemental rappelle qu'il "s'est depuis longtemps inscrit dans la démarche des J.O. 2024, notamment avec WeSurf2024. On compte aujourd'hui 20 collectivités dans le départements, deux associations qui sont lauréates du Label terres de jeux 2024 et 11 sites reconnus centres de préparations aux jeux".

C'est pourquoi on affirme au département des Landes ce "oui mais". "Nous sommes bien candidats au passage de la flamme sous réserve que l'on puisse travailler à un co-financement avec le comité d'organisation et les territoires". 

"La flamme passera en Gironde"

En Gironde, en revanche, si on trouve également le coût "très élevé", le département préfère se réjouir de l'événement qui correspond à l'engagement pour ce moment "festif et populaire" et "fédérateur pour le monde sportif".

Aussi parce que "la majorité du parcours a été choisi par le département" et que c'est aussi l'occasion de mettre en valeur des territoires, des équipements, des sports.

On veut rappeler qu'en Gironde, avec les nombreuses associations, on a toujours mis en avant cette idée du "sport pour tous" et c'était donc normal d'être présent sur cet événement malgré le coût imposé par le comité olympique. 

D'autres réticences

En Haute-Vienne, le vice-président chargé des sports, Thierry Miguel, juge le "caractère symbolique très bien mais le coût exorbitant: 180.000 euros avec les taxes, sans compter les animations à la charge de la collectivité". Il se dit "choqué" que la même somme soit demandée à tous les départements. "Je pense à la différence de moyens qu'il peut exister entre les Hauts-de-Seine et la Creuse".

Dans l'Ouest, la Loire-Atlantique mais aussi les Côtes d'Armor ont refusé de payer
le ticket d'entrée, l'Orne également .

Un drôle de tracé

Reste qu'il va falloir prendre en compte ces premiers refus pour le tracé du parcours. Si beaucoup n'ont pas donné de réponse, certains ont confirmé leur participation.

En Nouvelle-Aquitaine, les Deux-Sèvres (DVD) ont indiqué qu'ils allaient accueillir "le passage de la flamme olympique les bras ouverts", y voyant une "chance pour le territoire". En Charente-Maritime (DVD), le département va aussi investir comme il l'a fait pour le Tour de France en 2020. "Nous en touchons encore les retombées touristiques", a expliqué Stéphane Villain, vice-président chargé du tourisme et des sports.

Ailleurs d'autres sont aussi partants : au nord, l'Aisne et le Nord. Au Sud, le Vaucluse et les Alpes de Haute-Provence. A l'Ouest, la Mayenne.

Le sentiment du Comité olympique

De son côté, le comité d'organisation des JO de Paris 2024 (Cojo), assure qu'une "très grande majorité de départements a déjà accueilli positivement cette démarche". Il a aussi précisé que le relais est "financé en grande majorité par le comité et ses partenaires" et qu'il a été fait appel en complément, à hauteur de 150.000 euros, aux départements pour qu'il puisse traverser "le maximum de territoires".

Le montant est "en ligne" avec celui demandé pour "d'autres événements de ce type".




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