Véronique Consolo, une habitante de la commune de Lédat, près de Villeneuve-sur-Lot, a recueilli un tout jeune marcassin dans son jardin. L'animal sauvage lui a été retiré. Le tribunal administratif de Bordeaux doit statuer sur son sort le 24 janvier.
"Tous les matins, je lui préparais son bibi avec de la Blédina, comme un bébé sauf que c'est pas un bébé", raconte Véronique Consolo émue. Cette lot-et-garonnaise aimerait garder son petit marcassin chez elle, mais la loi l'en empêche.
Véronique Consolo s'occupe depuis plusieurs mois de ce bébé sanglier venu se réfugier chez elle après avoir échappé aux chasseurs. "Il était poursuivi par une meute de chiens, et le bébé était tellement petit qu'il est passé à travers le grillage du jardin, raconte Véronique Consolo. Le petit marcassin est alors venu se blottir contre une truie domestique qui vit dans une niche dans le jardin de Véronique. "La truie venait de mettre bat et le marcassin s'est mis à la téter".
Une histoire digne de Walt Disney. Sauf que la réalité n'est pas un conte de fée ces dernières semaines pour Véronique et le marcassin qu'elle a prénommé Woody.
L'habitante a tenté de remettre le petit animal dans la nature, mais en vain. Elle a donc décidé de le garder et de le déclarer en préfecture. Sa demande a été refusée et elle a fait un recours. L'animal lui a été retiré.
Selon un responsable de parc animalier, un animal sauvage trop domestiqué ne peut être relâché dans la nature ou dans un parc zoologique. "On ne peut pas car il ne peut pas s'en sortir donc il est condamné à disparaître."
Que va-t-il arriver au marcassin ? Véronique aimerait au moins obtenir son gardiennage le temps que la justice décide de son sort.
"On ne pense pas à lui, on l'enlève et on l'arrache pour le mettre dans un endroit inconnu", s'agace Véronique.
Le tribunal administratif de Bordeaux doit rendre sa décision le 24 janvier.
►Voir le reportage de Olfa Ayed et Delphine Roussel-Sax sur le sort de Woody le marcassin
