Faire reconnaître sa maladie comme maladie professionnelle est souvent compliqué. C'est au salarié d'apporter la preuve qu'il a été exposé à un risque physique ou à des produits toxiques. L'affaire se termine souvent devant les tribunaux.
C'est l'un des risques de nos sociétés industrielles. Dans de nombreux métiers, les salariés sont exposés - parfois tout au long de leur carrière - à des produits chimiques, plus ou moins toxiques.
Des pathologies graves peuvent apparaître, parfois des années plus tard, souvent lorsque les salariés sont à la retraite.
Un long combat
Faire alors reconnaître leur maladie comme professionnelle relève souvent du parcours du combattant.
C'est au salarié d'apporter la preuve du lien entre sa maladie et les produits toxiques auxquels il a pu être exposé.
L'association CERADER 87 accompagne les salariés qui le souhaitent dans la constitution d'un dossier.
Souvent, l'affaire doit être portée devant la justice. Le combat dure alors plusieurs années.
Les cas reconnus... et les autres
Aujourd'hui, les normes sanitaires ont évolué et les salariés sont de mieux en mieux protégés.
Mais la maladie se déclenchent souvent 10, 20 ou 30 ans après la fin du contact avec le produit toxique.
Certains cas bénéficient d'une présomption de lien et sont prévus dans des tableaux de maladies professionnelles, définis par la Sécurité Sociale.
Il en existe 99 au total.
Mais pour certains spécialistes, on est encore loin d'identifier toutes les conséquences sur la santé de l'exposition aux produits toxiques.
Environ 30 % des maladies professionnelles reconnues en Europe seraient d’origine chimique.
En France, les principales maladies professionnelles déclarées, associées à des agents chimiques, sont les pathologies liées à l’amiante, à l’inhalation de poussières de silice, de poussières de bois ou au contact avec les ciments.