Le Ministère des Solidarités et de la Santé vient de publier son suivi annuel de la progression du moustique tigre. Comme chaque année, celui-ci progresse : en Nouvelle-Aquitaine, il est désormais implanté dans 10 départements sur 12. La moitié sud de la région est la plus touchée.
 

Moins d’une décennie après sa première apparition dans le Lot-et-Garonne, le moustique tigre a colonisé la quasi-totalité de la région. Selon la carte récemment actualisée par le ministère de la Santé, l'insecte serait installé dans 10 départements sur les 12 que compte la Nouvelle-Aquitaine. Seules la Haute-Vienne et la Creuse semblent encore préservées.

Cette carte est établie en fonction de relevés effectués sur le terrain, grâce à la pose de pièges spécifiques. Sur son site internet, le Ministère de la Santé donne plus de détails sur la façon dont chaque territoire est impacté.

Le sud de la région plus impacté

Originaire d'Asie du sud-est, le moustique tigre se développe avec d'autant plus de facilité que le climat est chaud. Le gradient sud-nord que l'on observe en France est également présent au sein de notre région. Les Pyrénées-Atlantiques, les Landes, la Gironde et le Lot-et-Garonne sont les départements où le moustique se développe le mieux et dans lesquels les autorités considèrent que plus de 40% de la population y est exposée.

Une progression fulgurante

Initialement propagé par les activités humaines (transports de marchandises, déplacements touristiques, etc.) le moustique tigre s'est tout d'abord propagé le long des axes de circulation. Jean-François Vaudoisot, ingénieur d'études sanitaires à l'Agence régionale de santé (ARS), suit sa progression depuis plusieurs années.

Il y a quelques années, nous disposions les pièges sur les aires d'autoroute, par exemple. Aujourd'hui, nous les mettons dans les communes elles-mêmes. Car s'il peut parcourir de grandes distances dans les voitures, il se développe aussi sur les territoires et sa zone de présence s'y agrandit en faisant tache d'huile.

Un danger sanitaire réel

Si le moustique tigre fait l'objet d'une telle surveillance, c'est parce que sa présence inquiète les autorités sanitaires. Il peut en effet être vecteur de plusieurs maladies infectieuses, comme la Dengue, le virus Zika ou encore le Chikungunya. Si ces maladies ne sont pas installées en métropole, la crainte des spécialistes est qu'un moustique tigre pique une personne infectée de retour d'un voyage. Le moustique pourrait ainsi être à l'origine d'une chaîne de contamination. C'est pourquoi des opérations de démoustication sont parfois lancées après la détection d'un cas de Dengue, comme cela s'est fait à plusieurs reprises dans la région l'été dernier.

Stopper la propagation, des gestes simples

Aujourd'hui, l'implantation du moustique tigre est telle qu'il ne reste qu'un seul moyen d'empêcher sa propagation : sensibiliser la population. Il existe en effet des gestes simples pour limiter la ponte de l'insecte, qui nécessite de l'eau stagnante.

Chacun doit veiller à ne pas laisser d'eau dans les arrosoirs, dans les soucoupes des plantes en pots, dans les jouets en plastiques des enfants. Il faut aussi installer des toiles, de type moustiquaire, sur les collecteurs d'eau de pluie.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire (l'ANSES) a également mis en place sur son site un formulaire pour signaler la présence de moustique tigre près de chez vous. Pour se protéger et éviter les piqûres, il est recommandé de porter des vêtements couvrants et d'utiliser du répulsif (sur la peau ou par le biais d'un diffuseur).

Attention : certains sites consacrés au moustique tigre assurent diffuser des recommandations d'organismes de santé publique, mais sont en réalité les vitrines de fabriquants d'insecticides... pour en savoir plus, mieux vaut se rendre sur le site de l'Agence régionale de santé.
 
Moustique tigre : comment le reconnaître ?
  • Il est tigré : comme son nom l’indique, son corps et ses pattes sont zébrés de noir et de blanc
  • Il est petit : son envergure ne dépasse pas 1cm (il est généralement plus petit qu’une pièce d’un centime d’euro)
  • Il ne pique que le jour
  • Sa piqure est douloureuse
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