Histoire d'une belle chapelle dans les Landes dédiée aux amoureux du rugby, aux grands enfants de l' Ovalie....
"Le monde du rugby aura sa chapelle bien à lui, pour veiller sur ses rudes gars et les protéger du mal!": la promesse de l'abbé Michel Devert a pris corps dans les Landes le 16 juillet 1967 avec Notre-Dame-du-Rugby, sanctuaire dédié aux "grands enfants" de l'ovalie célèbre dans le monde entier. C'est dans un petit village landais, Larrivière-Saint-Savin, que la chapelle fut reconstruite sur les ruines d'un oratoire du XIe siècle laissé à l'abandon.
Pour financer les travaux, l'abbé Devert, infatigable militant de la cause du ballon ovale, avait non seulement mis à contribution son évêque mais également le ministre des Sports de l'époque, l'alpiniste Maurice Herzog, la Fédération Française de Rugby (FFR) et les élus locaux. L'idée de ce sanctuaire avait germé trois ans plus tôt, après la mort accidentelle, le 10 septembre 1964, de trois joueurs de l'US Dax: Jean Othats, Emile Carrère et Raymond Albaladejo, frère de Pierre, autre célèbre "Bala" du XV tricolore.
Comme Christian Darrouy, ses "copains" Benoît Dauga, Serge Blanco et Pierre Alabaladejo sont des habitués des "lundis de Pentecôte à Notre-Dame-du-Rugby" où se dit l'unique messe de l'année. En 2011, le sanctuaire s'est enrichi d'un musée où Morgan Bignet, "gardien du temple", conserve comme des reliques 420 maillots, encore tachés de sueur et de sang, dont certains endossés par des stars internationales. Ainsi que des dizaines de cravates portant les blasons des clubs universitaires des deux hémisphères.