Licenciés en 2009 et 2010 après la liquidation judiciaire de leur société, ils se sont engagés dans une bataille judiciaire contre leurs anciens employeurs, liquidateurs et administrateurs judiciaires. Ils réclament d'importants dommages et intérêts pour licenciements abusifs.
C'est un énième épisode du feuilleton judiciaire qui oppose les anciens salariés de l'usine Capdevielle d'Hagetmau, dans les Landes, au groupe financier qui avait racheté la société familiale en 2008.
La famille Capdevielle avait fondé le site en 1929 et la fabrique de meubles n'avait cessé de grossir jusqu'à son apogée, dans les années 90. Elle comptait alors 1300 salariés et fournissait les les grandes surfaces d'ameublement comme But et Conforama.
Le déclin a commencé en 2005 avec un premier plan social, puis un deuxième en 2007.
En 2008, l'usine est vendue pour l'euro symbolique à la Sofarec, une société financière luxembourgeoise qui décide de délocaliser une partie de la production à l'étranger. Le site d'Hagetmau ne compte plus que 720 salariés.
En 2009 la société est placée en redressement judiciaire. Sa liquidation est prononcée un an plus tard, le 19 avril 2010. Les 468 derniers employés, des ouvriers payés au smic pour la plupart, perdent leur emploi.
Ils décident alors d'engager, à plus de 500, des procédures judiciaire pour contester leurs licenciements. Après de nombreux rebondissements, appels et recours, ils espèrent, 5 ans après leur premier procès, obtenir gain de cause.
En 2013 la cour d'appel de Pau leur avait accordé 2000 à 3000 euros d'indemnités de licenciement par salarié. Jugement cassé en 2014.
Ils espèrent obtenir dix fois plus cette fois-ci, devant la cour d'appel de Bordeaux, soit 25 000 à 30 000 euros par salarié.