L'obligation du port du masque dans les établissements qui reçoivent du public devrait être levée en Gironde, dès que le taux d'incidence passera sous les 50 cas pour 100 000 habitants. Dans les Pyrénées-Atlantiques, des assouplissements sont également annoncés.
Le retour à la vie normale se précise-t-il ? C'est en tout cas ce que laissent entendre les propos de la préfète de la Gironde. Ce jeudi 16 septembre, à l'occasion d'une conférence de presse, Fabienne Buccio a fait part de son intention de proposer de supprimer l'obligation du port du masque dans les ERP, les établissements qui reçoivent du public.
Proposition sous conditions
Cette proposition ne vaudrait que pour les ERP soumis au pass sanitaire, et lorsque le taux d'incidence du département descendra sous le seuil de 50 cas pour 100 000 habitants. Selon les derniers chiffres de Santé publique France, le taux d'incidence en Gironde poursuit sa baisse. Il s'élève actuellement à 68,5 cas pour 100 000 habitants. Pour rappel, il s'élevait à 107,6 cas pour 100 000 habitants la semaine dernière.
Les Pyrénées-Atlantiques lèvent progressivement "les mesures de freinage"
Autre département à annoncer des assouplissements : les Pyrénées-Atlantiques. Dans un arrêté, la préfecture a levé l'obligation du port du masque dans les communes du littoral.
En revanche, il reste obligatoire pour toute personne âgée de plus de onze ans dans les établissements recevant du public, sur les marchés et brocantes, dans les files d'attente devant les restaurants, cinéma… ce, au moins jusqu'au 30 septembre.
Ici aussi, le préfet Eric Spitz annonce la levée de l'obligation du port du masque "lorsque le taux d'incidence dans le département passera durablement en dessous de 50 cas pour 100 000 habitants et qu’une amélioration notable de la situation hospitalière sera observée." Le taux d'incidence dans les Pyrénées-Atlantiques est de 81,1 cas pour 100 000 habitants.
Le président Macron en faveur d'un allégement
Les annonces des préfectures semblent aller dans le sens des propos d'Emmanuel Macron. Ce mercredi 15 septembre, le chef de l'Etat, en déplacement en Eure-et-Loir, avait été interrogé par une femme enceinte, sur la durée d'application du pass sanitaire. "Il y a des départements où on va être amené à alléger un peu les contraintes en fonction de l’évolution de l’épidémie. On va faire ça comme d’habitude avec pragmatisme", avait alors répondu le président.
Le lendemain, il renouvelait sa volonté de relâcher les restrictions, "dès que les conditions sanitaires le permettront. A mon avis, quand je vois les chiffres, ça ne va pas venir si tard", ajoutait alors le chef de l'Etat, assurant par ailleurs qu'on pourrait se "permettre, sur les territoires où le virus circule moins vite, de lever certaines contraintes et de revivre normalement".
Une couverture vaccinale importante
Malgré la contagiosité du variant Delta, la forte couverture vaccinale du territoire français a permis d'éviter de saturer les hôpitaux lors de la quatrième vague. Ainsi en Gironde, 74,7 % de la population est totalement vaccinée, contre 80, 3% dans les Pyrénées-Atlantiques, 79,9% dans les Landes. Dans la région, c'est dans le Lot et Garonne (72,9%) et en Dordogne (72,2%) que la couverture vaccinale est la plus faible, selon les chiffres de Santé publique France.