Les surveillants pénitentiaires poursuivent leur mouvement de protestation à travers le pays. En Limousin, les agents de la maison d’arrêt de Limoges et du centre de détention d’Uzerche étaient de nouveau mobilisés ce mardi 16 janvier.
« Prisons en colère » et « des moyens pour assurer nos missions » : ils n’ont pas le droit de faire grève mais les surveillants pénitentiaires se font entendre.
Au centre de détention d’Uzerche, un groupe de surveillants a manifesté ce mardi 16 janvier au matin devant l’établissement. Après avoir brulé quelques palettes, il a décidé d’aller distribuer des tracts syndicaux dans le centre de la ville pour sensibiliser les habitants.
A Limoges, des agents se sont rassemblés aussi devant les portes de la maison d’entrée jusqu’en milieu de journée, à l’appel de l’intersyndicale CGT-UFAP. Ils ont bloqué les extractions judiciaires des détenus. Les parloirs n’ont pas été touchés.
Les gardiens dénoncent la surpopulation dans l’établissement estimée à 200% selon eux.
D’après les syndicats, trop de détenus condamnés purgent leurs peines dans la maison d’arrêt au lieu de libérer des places.
Les surveillants de Limoges pourraient poursuivre leur mouvement jeudi 18 janvier, en fonction de l’évolution de la situation.
Ce mardi 16 janvier, Emmanuel Macron a annoncé "un plan pénitentiaire global" d'ici à la fin février portant notamment sur l'immobilier des prisons (15 000 places supplémentaires sont prévues pendant le quinquennat), le renseignement pénitentiaire et les personnels.