Nicolas Bonnemaison s'est exprimé une dernière fois ce matin devant la Cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques. "J'ai agi en médecin comme je le conçois (...) jusqu'au bout du bout", a-t-il déclaré. Le verdict est attendu dans l'après-midi

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Voyez le reportage de Sabrina Corrieri et Christian Etchegaray à Pau ainsi que l'intervention en direct de Sabrina Corrieri dans le 12/13 :



"J'ai agi en médecin comme je le conçois (...) jusqu'au bout du bout", a déclaré mercredi devant la Cour d'assises à Pau l'urgentiste de Bayonne Nicolas Bonnemaison, jugé pour sept "empoisonnements" de patients en fin de vie, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer.

"J'estime que cela fait partie du devoir du médecin d'accompagner ses patients jusqu'au bout du bout", a ajouté Nicolas Bonnemaison, qui s'est adressé à la Cour pendant six à sept minutes, au dernier jour du procès, dont le verdict est attendu mercredi après-midi.

Cet homme de 53 ans comparaissait depuis le 11 juin pour avoir abrégé la vie de sept patients très âgés et malades en fin de vie, des actes qu'il a pleinement assumés. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.

L'accusation n'a pourtant requis mardi qu'une peine de cinq ans de prison, possiblement assortie du sursis sur l'intégralité, les avocats du Dr Bonnemaison réclamant l'acquittement pur et simple.

Le Dr Bonnemaison, s'exprimant d'une voix posée et assez calme, à peine hachée, a dit à qui allaient ses pensées au moment du verdict: d'abord aux patients décédés, "qui me hantent le jour, la nuit", à leurs familles, qu'il n'a pas eu le droit de rencontrer depuis trois ans. "Mais je serai toujours à leur disposition s'ils veulent me parler".
Il a ensuite dit avoir une pensée pour le personnel soignant de l'hôpital de Bayonne qui l'avait dénoncé, leur disant que "l'heure est à l'apaisement". Et qu'il est, aussi, à leur disposition pour reparler de tout cela.
Enfin il a remercié ceux qui le soutiennent depuis trois ans, tout particulièrement
son épouse Julie, dont il a salué "tout le courage et la détermination".

Les jurés se sont retirés pour délibérer vers 09H15. Ils devront répondre à 14 questions, deux pour chacun des patients décédés.
La première, pour savoir si le Dr Bonnemaison est ou non coupable d'avoir "volontairement attenté à la vie (...) par l'emploi ou l'administration
de substances de nature à entraîner la mort". La seconde, liée à une éventuelle circonstance aggravante, pour savoir si le patient était au moment des faits, "particulièrement vulnérable en raison de son état physique", et si le Dr Bonnemaison était conscient de cette vulnérabilité.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer

Autour de vousNouvelle-Aquitaine

Toute l'information
en direct

REPLAY. Finale de Leaders Cup Pro B : le leader Boulazac chute face à Orléans qui gagne 86 à 82

regarder