Entendue ce matin par la cours d'appel de Pau, l'anesthésiste belges avoue avoir bu de la vodka le jour de l'accouchement dramatique à la maternité d'Orthez. Elle comparait ce matin pour une demande de remise en liberté.
Après deux semaines passées en cellule, l'anesthésiste de la maternité d'Orthez demande à être remise en liberté. Depuis ce matin, la justice examine la demande formée par cette Belge âgée de 45 ans qui a fait appel de son placement en détention provisoire.
Elle avait déjà reconnu avoir des problèmes avec l'alcool
Le 30 septembre, l’anesthésiste, âgée de 45 ans, s’était présentée devant les gendarmes avec un taux d’alcool de 2,40 g/l de sang.Elle a reconnu qu’en raison d’un état dépressif, elle était depuis plusieurs mois confrontée à un problème d’addiction à l’alcool
avait expliqué le procureur de la République de Pau Jean-Christophe Muller à l'issue de la garde à vue de l'anesthésiste
De plus lors des perquisitions à son domicile, les gendarmes avaient découvert de très nombreuses bouteilles d'alcool vide.
Erreur médicale
Le 27 septembre, lors de son accouchement une jeune femme avait fait un arrêt cardiaque. Plongée dans le coma, elle était décédée le mardi 30 septembre, quelques jours après sa césarienne.L’autopsie a mis en lumière une erreur. La jeune maman avait été mal intubée. Au lieu d'être placé dans la trachée de la patiente, le tube relié au respirateur artificiel avait été placé dans l’œsophage par l'anesthésiste.
Lors des débats ce matin devant la chambre d'instruction de la cours d'appel de Pau, on a appris que l'anesthésiste de 45 ans avait avoué avoir consommé un quart d'une bouteille de 50cl, remplie à moitié de vodka et d'eau, même chose à 18 heures. Elle ne s'est pas déclarée ivre pour autant.