Après les fêtes de Bayonne, du 26 juillet au 1ᵉʳ août, les pharmacies de la ville ont enregistré une augmentation des tests antigéniques positifs au Covid-19. "Rien d'anormal pour un événement qui a réuni plus d'un million de personnes," estime Santé publique France, qui ne décèle pas d'essor significatif du virus en Pyrénées-Atlantiques.
S'il se fait discret en 2023, le Covid-19 aime rappeler de temps à autre son existence. Après les fêtes de Bayonne, qui ont eu lieu du 26 juillet au 1ᵉʳ août, les pharmacies du centre-ville ont recommencé à vendre des autotests - produits plutôt boudés depuis de nombreux mois - et à réaliser des tests antigéniques. "Beaucoup sont positifs," observe-t-on à la pharmacie de la Nive, qui reçoit de nouveau, depuis quelques jours, des personnes ressentant des symptômes du virus. SOS médecin rapporte aussi une hausse de son activité "pour des suspicions de Covid-19" en Pyrénées-Atlantiques depuis la fin des fêtes.
Les contaminations au Covid-19 seraient-elles en train de décoller localement ? "Rien d'anormal pour un événement qui a réuni plus d'un million de personnes, et ce, dans un contexte de promiscuité extrême propice aux contaminations," nuance Laurent Filleul, responsable de la cellule régionale de Santé publique France, à présent en charge de la surveillance de l'évolution du virus dans l'Hexagone.
Une reprise à nuancer
Si l'organisme public n'a pas de vue sur les activités en pharmacie, il se base sur les chiffres des tests PCR réalisés dans les laboratoires. Et dans la semaine du 24 au 30 juillet, Santé publique France a relevé 453 nouveaux cas positifs en Nouvelle-Aquitaine, dont 90 dans les Pyrénées-Atlantiques.
"À titre de comparaison, on avait enregistré 97 nouveaux cas dans le département et 628 dans la région la semaine du 26 juin au 2 juillet. La semaine du 15 au 21 mai, c'était même 212 nouveaux cas en Pyrénées-Atlantiques et 1410 en Nouvelle-Aquitaine," souligne Laurent Filleul. L'incidence du Covid-19 atteint en ce début août 13 cas positifs pour 100 000 habitants, loin des chiffres flirtant avec la centaine pendant l'épidémie de 2020-2021.
"Aux urgences, on n'observe pas de regain de l'activité liée au Covid-19, ni dans les services de réanimation. On n'a pas non plus décelé de nouvelles formes grave localement", poursuit l'épidémiologiste, qui rappelle que les contaminations au virus ont tendance à augmenter - mais très faiblement - partout en France cet été.