Dimanche, Naceur a été poignardé devant le snack qu'il tient, rue Sainte-Catherine, par un jeune de 15 ans, connu des services de police. Le mineur a été incarcéré. Le commerçant est sorti de l'hôpital mardi et revient sur son agression...
Un coup de couteau dans le flanc, à quelques millimètres de la rate. Une plaie profonde de 12 centimètres. "Tentative d'homicide volontaire" selon le parquet.
Naceur est propriétaire d'un snack situé rue Sainte-Catherine à Bayonne. Dimanche, il chasse un jeune qui était vraisemblablement en train de dealer devant son commerce.
"Je l’ai secoué", se rappelle-t-il.
A quelques millimètres de la rate
Le gérant lui demande d’aller faire ça ailleurs car ce trafic ne donne pas envie aux clients de rentrer. "On a déjà du mal à gagner notre vie…", soupire-t-il. L’adolescent revient et le poignarde au flanc.
Le restaurateur est évacué dans un état grave. Le coup est passé à quelques millimètres de la rate. La plaie est profonde de 12 centimètres. A l’hôpital, la victime porte plainte. Il est entendu par les inspecteurs et ausculté par un médecin légiste.
"Encore du mal à marcher"
Deux jours après son agression, Naceur a pu rentrer chez lui où il reçoit des soins tous les jours pour changer son pansement. "J’ai toujours aussi mal, je ne dors pas, j’ai encore du mal à marcher", raconte l’homme de 53 ans.
Je ne dors pas...
Après les faits, Guy Mattera, patron de l’association des professionnels, avait rendu hommage et soutenu le restaurateur qu'il décrivait comme "un homme d'une très grande tranquillité".
L'agresseur présumé incarcéré
Le tort de la victime ? Avoir voulu arrêter le manège récurrent qui se passe dans cette rue et notamment devant son snack. Un coup de couteau pour avoir défendu son commerce.
Rapidement interpellé, le mineur de 15 ans était déjà connu des services de police. Mis en examen pour tentative d'homicide volontaire, il a été incarcéré. Le juge des libertés et de la détention a en effet placé ce jeune sous mandat de dépôt.
Naceur, lui, ne sait pas quand il pourra reprendre son travail, et il espère pouvoir revenir dans le quartier même si cet épisode l’a affecté : "A chaque fois que je vais voir un jeune, je vais me méfier."
Je vais me méfier.
Samedi, un rassemblement pacifique devrait être organisé à 15 heures, place de la République par le collectif Saint-Esprit.