Plusieurs communes ont été touchées par des inondations du fait d'un orage aussi dense que soudain. Les pompiers ont enregistré une cinquantaine d'interventions pour des habitations inondées et des routes à déblayer dimanche 19 mai. Le maire de la commune témoigne par téléphone.
" J'ai 80 ans j'ai jamais vu un orage d'une telle violence", résume Louis Labadot, maire de Mauléon-Licharre. Vers 17h, ce dimanche 19 mai, un orage a surpris toute la commune. Une trentaine d'habitations ont été inondées. Le quartier de Licharre et sa zone ont été les plus touchés, car situés en contrebas du bassin-versant. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos témoignent de l'intensité de cet épisode météorologique.
"Depuis ce matin, on va voir les habitants", poursuit Louis Labadot. "Il y a peu de gens qui se rappellent avoir vu un tel orage. Fort heureusement, il n'y a pas eu de blessés. Les personnes âgées sont un peu pénalisées avec l'invasion de l'eau dans leur maison et garage."
Mais la solidarité s'est mise en place, c'est intéressant à observer.
Louis Labadot
Mauléon n'est pas la seule commune touchée dans le secteur. Les pompiers sont également intervenus à Viodos, Charritte-de-Bas, Espes-Undurein, Ainharp, Garindein, Nabas. Au total, ils ont enregistré une cinquantaine d'interventions.
"Une personne relogée à Mauléon, mais à Viodos, seize personnes ont été prises en charge par les services de la ville", indique Louis Labadot. "La sous-préfète d'Oloron s'est déplacée. Elle est restée jusqu'à 21h. Ensemble, on a identifié et photographié les dégâts pour éventuellement faire un arrêté de catastrophe naturelle".
Marion Aoustin-Roth, sous préfète d’Oloron, était ce soir au contact des maires et des populations du secteur de Mauléon touché par des inondations. Merci aux élus et agents des collectivités, au @sdis64 et @Gendarmerie_064 mobilisés pour secourir et protéger. pic.twitter.com/Y3cywgDb6m
— Julien CHARLES (@JulienC15300) May 19, 2024
"Demain, il faudra désenclaver un quartier de Licharre", indique le maire de la commune. "La zone industrielle en bas du bassin-versant a été touchée par des petits ruisseaux, mais heureusement les entreprises sont peu touchées et sans conséquences graves".
Louis Labadot est inquiet pour l'avenir. "Quand on regarde la configuration, on voit bien que les sols sont devenus artificiels et les ruisseaux sont busés. Aujourd'hui, il faudrait qu'on se penche sur la reconstitution des ruisseaux.
À un moment donné, avec le dérèglement climatique, cela ne marche plus.
Louis LabadotMaire de Mauléon
Bien conscient de son rôle et de sa responsabilité en tant que maire, Louis Labadot veut faire le nécessaire, mais se heurte à des considérations clairement économiques. "Les financements aujourd'hui, c'est compliqué. Si je devais faire un devis, il monterait à 500 000 ou 600 000 euros. Si on continue à bitumer, les nuisances vont perdurer. Donc il y a vraiment une réflexion à mener".
Fort heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. Ce lundi matin, les pompiers procédaient encore à une demi-douzaine d'interventions.