À cinq mois de l’arrivée du Tour de France à Bayonne, des hôtels sont déjà réservés. Pour les professionnels du tourisme, le passage du peloton va permettre de lancer la saison estivale.
La dernière fois, c'était en 2003. L’Américain Tyler Hamilton s'imposait à l’issue d’une longue échappée solitaire. Vingt ans que le Tour de France n’était plus arrivé à Bayonne. Le 3 juillet 2023, la ville accueillera la troisième étape depuis Amorebieta-Etxano, en Biscaye. 185 km conçus pour les sprinteurs et une course de fond pour les professionnels du tourisme. Ils sont dans les starting-blocks depuis plusieurs mois, car l’évènement est la promesse de retombées économiques. Dans son sillage : les coureurs, mais aussi leurs équipes, les organisateurs, les journalistes, les partenaires et les spectateurs. Des centaines de personnes à nourrir et à loger.
Patricia Duroux dirige l'hôtel Loreak à Bayonne. La localisation de son établissement, à proximité de la ligne d’arrivée, a forcément séduit l’organisation. Toutes les chambres sont réservées. Le lieu est privatisé pendant plusieurs jours pour recevoir des équipes sportives. "C’est une belle opportunité au niveau du chiffre d’affaires, mais cela va au-delà de ça. Ce n’est pas seulement une histoire d’argent. C’est aussi participer à un événement qui est mondial, à une notoriété mondiale pour la ville de Bayonne, c’est quelque chose d’important". Essentiel même pour certains. Le passage du Tour, c’est l’assurance d’être vu dans tout le pays et bien au-delà.
Coup de projecteur pour le territoire
La grande boucle attire les foules, sur le bord des routes comme devant les écrans avec de belles images. L'après-midi, on compte 6.5 millions de téléspectateurs sur France 2 et France 3. Le président de l’Office de tourisme de Bayonne est à la tête du Domaine du Pignada à Anglet, spécialisé dans l’hébergement de groupe. Nicolas Alquie, va mettre une trentaine de chambres à disposition du peloton. "On a deux groupes qui vont venir, qui ont déjà réservé. Ce sont deux groupes de la caravane du Tour, deux entreprises qui vont rester quatre nuits chez nous, pendant que le Tour de France sera dans la région".
Et aussi Dax, Pau, Mont-de-Marsan, Bordeaux, Libourne
Des hôtels complets et d’autres qui attendent un peu, avant d’ouvrir les réservations pour les familles et les touristes. Dans l’ensemble. Les perspectives s’annoncent bonnes. Diffusé dans 190 pays dans le monde, le Tour est la meilleure campagne de publicité pour les territoires. "Le timing est bon, on est en début de saison, ça permet de lancer l'été " assure le patron de l’Office du tourisme. Et puis le Tour de France, dit-il, "ne fait pas que s’arrêter à Bayonne, il va rester sur l’ensemble du Pays basque, le nord, le sud, le Béarn et les Landes, on a vocation à imaginer que cela va avoir un impact fort".
C'est-à-dire plus d’une semaine d’échappée. Après Bayonne, les coureurs rejoindront les étapes Dax-Nogaro, puis Pau-Laruns avec un parcours entre Tarbes et Cauterets (Hautes-Pyrénées). Avant de revenir sur les routes de Nouvelle-Aquitaine entre Mont-de-Marsan et Bordeaux. La capitale régionale accueillera l’arrivée du vendredi 7 juillet après 13 ans d’absence. Sans oublier le spectacle le 8 juillet entre Libourne en Gironde et Limoges.
Au Pays basque, on se réjouit du passage du peloton. En apprenant la nouvelle en octobre 2022, Nicolas Alquié tait déjà très optimiste : "On dit traditionnellement que la saison démarre le 14 juillet, cette fois, on peut se dire qu'elle va commencer la première semaine de juillet".