La campagne de François Fillon vogue en eaux troubles. Nombre de ses soutiens quittent le navire, en soufflant parfois le nom d'Alain Juppé comme remplaçant. En Béarn, trois responsables politiques viennent de claquer la porte. Et pas des moindres.
Peu à peu, le nombre des soutiens de François Fillon se réduisent comme une peau de chagrin. En Béarn, trois responsables politiques ont annoncé leur départ du comité de soutien, tous pour la même raison : question d'éthique.
C'est le cas notamment du secrétaire départemental Les Républicains, Nicolas Patriarche. Après mûre réflexion, il ne fera pas campagne aux côté de François Fillon. Il n'a pas supporté que le candidat des Républicains revienne sur sa parole, sa promesse de ne pas continuer la campagne présidentielle s'il venait à être mis en examen.
"Je fais parti d'une génération d'élus, plutôt jeunes, qui ont envie de faire de la politique autrement, qui croient en l'action publique", a-t-il déclaré. Il écrit par ailleurs :
"J'appelle solennellement les responsables nationaux des Républicains à se réunir rapidement pour désigner un nouveau candidat et favoriser l’alternance dont ce pays a besoin."
Un appel secondé par le vice-président du conseil départemental Max Brisson. À ses côté, le coordinateur général de la campagne de François Fillon dans les Pyrénées-Atlantiques, Bertrand Duwez, suit le mouvement.
Même son de cloches du côté d'Éric Saubatte, adjoint au maire de Pau. Il déclare : "Nous avons le meilleur programme aujourd'hui pour redresser la France, mais nous sommes devenus inaudibles parce que notre candidat actuel est pris dans les tumultes de ses problèmes avec l'institution judiciaire".
Pour l'heure, aucun d'entre eux n'appelle Alain Juppé à se positionner pour prendre la suite. De son côté, le maire de Bordeaux reste toujours très silencieux.