La société italienne SIM Spa, préstataire de service dans la metallurgie, est soupçonnée d'avoir fait travailler 200 ouvriers roumains à mondre frais sur le chantier Cluster chimie. La question se pose de savoir si les sociétés qui ont sollicité cette entreprise étaient complices.
Entre 2012 et 2014, la société SIM Spa, aurait employé 200 ouvriers roumains sans les déclarer aux services sociaux français. Par ailleurs elle les aurait rémunérés au prix du travail de leur pays d'origine. Les salaires mensuels auraient été compris entre 158 et 180 euros bruts. Cela avait permis à SIM Spa de remporter l'appel d'offre grâce à des prestations moins chères que ses concurrents locaux.
Cette pratique serait autorisée pour des activités qui ne seraient pas "stables et continues". La société SIM Spa, basée à Syracuse en Italie, est donc soupçonnée d'avoir morcelé les contrats pour faire croire à des opérations ponctuelles.
Reste aussi à savoir si les sociétés qui ont sollicité SIM Spa sont complices. Du côté de chez Arkema, on reste serein. Quant à la Sogebi jusqu'ici elle n'a pas été inquiétée. La société béarnais a en tous les cas transmis toutes les informations demandées par la juge d'instruction paloise.
La société italienne n'a pour l'heure fait aucun commentaire.
Personnes interviewées dans le reportage : Jean-Christophe Muller (Procureur de la République de Pau), et Hervé Brouder (Directeur Arkéma Lacq-Mourenx).