A la demande d'habitants et de la Cour des Comptes, des études vont être lancées sur l'état de santé de 20000 personnes concernées et sur la mortalité dans la zone qui compte une vongtaine de sites classés du fait de leur impact sur l'environnement.
Depuis les années 50, le bassin de Lacq était connu pour son activité liée au gaz naturel. Mais l'exploitation qui s'est petit à petit épuisée, et Total l'exploitant, est parti. S'en est suivi une réindustrialisation du site et une reconversion basée sur la chimie. Aujourd'hui une vingtaine de sites sont classés du fait de leur impact sur leur environnent.
En 2014 la Cour des Comptes avait déjà réalisé un rapport. Et c'est aujourd'hui à sa demande, ainsi qu'à celle des habitants, que de nouvelles études vont être lancées par l'Agence nationale de santé publique. Elles travailleront sur l'état de santé des populations visant à proximité du bassin industriel pétrochimique et gazier.
Trois études réalisées
1/ Une analyse qualitative du contexte local. Elle va lister toutes les questions qui se posent de la santé. Habitants, élus, professionnels de santé, seront alors interrogés, selon l'ARS.2/ Une étude épidémiologique devra préciser les données de santé des populations concernées c'est à dire 20000 personnes dont 8000 ayant un emploi directement sur l'un des sites.
3/ Une autre étude épidémiologique travaillera sur les données de mortalité. Elle remettra à jour une précédente étude sur la morbidité datant des années 90 et visera à quantifier le nombre de personnes atteintes de maladies, les habitant s'étant inquiétés d'une possible surmortalité de population dans cette zone.
Dès l'automne 2016, une commission de suivi devrait entre autres présenter à la population le résultat de ces études.
L'association écologiste Sepanso avait déjà dénoncé en mars dernier, l'inaction et "le silence scandaleux" des pouvoirs publics et de l'Agence régionale de Santé sur le suivi d'une étude révélant une "surmortalité", dans les années 1968 à 98, des riverains du Bassin industriel de Lacq en Pyrénées-Atlantiques.
La santé de la population du bassin industriel de Lacq bientôt étudiée.
— Allodocteurs.fr (@Allodocteurs) July 2, 2016
https://t.co/xMlL7NzIgc pic.twitter.com/kOeUTRcSR6