Une mère de famille béarnaise se trouve dans le coma depuis juin 2015 après des complications subies lors de son 9e accouchement. La responsabilité de l’hôpital d’Oloron-Sainte-Marie est mise en cause par son conjoint.
Cela fait un an et demi que Laurence Malo est plongée dans le coma. Admise à la maternité d’Oloron-Sainte-Marie le 24 juin 2015, la mère de famille alors âgée de 41 ans se prépare à accoucher de son 9e enfant.Mais l’enfant à naître se situe dans une position délicate, ce qui pousse les médecins à opter pour une césarienne, selon les informations recueillies par nos confrères de la République des Pyrénées.
L’état de santé de la mère se complique alors à cause d’une hémorragie importante. Le nouveau-né, prénommé Ruben, vient au monde, en bonne santé.
Mais l'état de la mère se détériore d’heure en heure, jusqu’à l’arrêt cardio-respiratoire. Laurence est alors intubée en urgence, elle est réanimée quelques minutes plus tard grâce à un massage cardiaque et un choc électrique.
Des examens réalisés révèlent une importante hémorragie au niveau de l’abdomen et l’équipe médicale décide alors de procéder à l’ablation de son utérus et de ses ovaires. Mais l’hémorragie qu’elle a subie a déjà laissé des dommages irréversibles au cerveau. Laurence est plongée dans le coma.
Son conjoint, toujours selon la République des Pyrénées, est alerté par une infirmière du service de réanimation qu’il pourrait y avoir eu des dysfonctionnements dans l’organisation, lors de cet accouchement.
Transférée au centre d’éveil de Bagnères-de-Bigorre deux mois plus tard, Laurence Malo se trouve toujours dans un état végétatif.
Selon le conjoint et son avocat, une expertise médicale a relevé des erreurs techniques au moment de l'intervention, mais également dans le fonctionnement de l'établissement.
A l'époque, la maternité était isolée sur un site éloigné de l'hôpital, une situation dénoncée dès 2011 par un collectif médical.
Le conjoint de Laurence se bat aujourd’hui pour que la justice reconnaisse la responsabilité de l’établissement dans ce drame, et que les frais d’hospitalisation à domicile soient remboursés.
La Commission de conciliation et d'indemnisation d'Aquitaine rendra sa décision le 14 décembre prochain.
Retrouvez le reportage d'Eric Poussard et Elixabete Gonzalez :