Collision TGV TER à Daguin : l'enquête doit déterminer les causes de l'accident

L'accident survenu jeudi après-midi à Denguin près de Pau a fait une quarantaine de blessés dont deux dans un état grave et des passagers choqués. L'enquête se poursuit pour déterminer les causes de la collision qualifiée d'exceptionnelle par le ministre des transports.

La signalisation est au coeur de l'enquête qui a démarré vendredi sur la collision de deux trains près de Pau, dans laquelle 40 personnes ont été blessées, dont deux sont encore en réanimation.

Moins de 24h après l'accident, six personnes restaient hospitalisées dont deux dans un "état sérieux", mais leur pronostic vital n'était pas engagé. "Deux adultes sont dans un état jugé sérieux, mais stable", a déclaré Christophe Gautier, directeur de l'hôpital de Pau. Selon la préfecture, ces deux victimes sont notamment traitées pour des "lésions traumatiques abdominales".

Deux enfants, dont un bébé, admis en urgence jeudi, étaient pour leur part "hors de danger", selon M. Gautier. Deux autres personnes restaient hospitalisées dans une clinique privée à Pau et à l'hôpital de Dax.
Treize personnes avaient été hospitalisés jeudi soir après la collision entre le TER et le TGV, à bord desquels voyageaient 228 passagers.

L'enquête

Sur les lieux de l'accident vendredi matin, il ne restait plus que les experts et enquêteurs. Les accès au passage à niveau près duquel s'est produite la collision étaient, eux, filtrés par la gendarmerie, a indiqué le maire de la commune, GillesTesson.
Dès jeudi soir, le secrétaire d'Etat aux transports, Frédéric Cuvillier, venu sur place, et la SNCF ont évoqué un lien possible entre "le système de signalisation en maintenance" et l'accident, survenu peu après 17H30 lorsqu'un TER a heurté un TGV reliant Tarbes à Paris, à hauteur de Denguin (Pyrénées-Atlantiques).

Selon le directeur général de la SNCF, Alain Krakovitch, la collision a pu être entraînée par un signal resté en rouge en permanence.

Jeudi, l'accident s'est produit vers 17h30. Le TER, qui a percuté par l'arrière le TGV reliant sur la même voie Tarbes à Pau, roulait à environ 90 km/h, alors que l'autre train, conformément à la procédure, roulait à 30 km/h. Vues les circonstances, le bilan aurait pu être bien pire.

Regardez le rappel des faits avec Laurent Lataste et Elizabeth Gonzalez.

 

Les conducteurs ont été entendus

L'enquête judiciaire a été confiée au groupement de gendarmerie de Pau avec l'appui de la Section de recherche. Selon une source proche de l'enquête, les deux conducteurs, dont celui du TER "très choqué", ont été entendus dès jeudi soir, ainsi que d'autres témoins.

Les deux conducteurs devraient être rapidement réentendus, a précisé cette source, indiquant également que "les deux boîtes noires" des trains avaient été récupérées.
Les investigations du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEATT), saisi jeudi par Frédéric Cuvillier, devraient se concentrer sur les aspects techniques. La SNCF, qui tiendra une conférence de presse vendredi à 16h à son siège de Saint-Denis, a également diligenté une enquête interne.

Le système de signalisation sur la voie où s'est produite la collision était en maintenance, selon Frédéric Cuvillier. Le secrétaire d'Etat aux Transports a également précisé que "les systèmes de signalisation (de ce type) qui sont en maintenance doivent être vérifiés" sur tout le réseau.

Selon Alain Krakovitch, directeur général de la SNCF, qui s'est déplacé jeudi soir au côté du secrétaire d'Etat, l'accident a pu être causé par un signal resté en rouge en permanence, ce qui a provoqué l'arrêt de tous les trains.
Après l'accident, les questions: Y a t il eu erreur humaine, ou erreur technique: rien ne permet de le dire encore.

Le point sur l 'enquête avec Eric Poussar et Elizabeth Gonzalez.

Un autre Bretigny ?

L'accident de Denguin s'est produit presque un an jour pour jour après l'accident ferroviaire qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés le 12 juillet 2013 à Brétigny-sur-Orge (Essonne). M. Cuvillier a cependant écarté toute similitude entre les deux drames.
Les présidents socialistes des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, ont demandé que "toute la lumière soit faite" sur la collision, M. Malvy estimant que si elle est liée à "une défaillance de la signalisation, RFF devra dire les conclusions qu'il en tire pour renforcer la sécurité sur l'ensemble du réseau".

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