Décès à la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantique) : les mises en examen de l'hôpital et de la clinique annulées

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau a annulé ce matin les mises en examen de l'hôpital et de la clinique d'Orthez.
4 ans après la mort d'une patiente en salle d'accouchement, la médecin anesthésiste Helga Wauters, reste seule, mise en examen pour homicide involontaire aggravé

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L'histoire se répète. Comme, elle l'avait déjà fait en octobre 2017, la chambre de l'instruction de la Cour d'Appel de Pau, vient à nouveau d'annuler les mises en examen de la clinique et de l'hôpital d'Orthez
Une décision rendue ce matin à huis clos.

Pour maître Thierry Sagardoytho, avocat de la clinique :

La juge d'instruction s'est égarée sur des chemins de traverse en mettant la clinique en examen.
 L'an dernier, la chambre d'instruction a censuré cette démarche. Un an plus tard, elle récidive.



La clinique privée avait été mise en examen une première fois, en juillet 2017, de même que le centre hospitalier public d'Orthez, à la disposition duquel la clinique mettait un bloc opératoire et l'anesthésiste, en vertu d'une convention entre les deux établissements. 

Le 29 septembre 2014. Helga Wauters, une anesthésiste belge de 47 ans, avait la charge d'une parturiente de 28 ans. 
Mais la praticienne avait bu . 


Un alcoolisme chronique


Le soir du drame, elle a administré une péridurale à sa patiente, avant de sortir prendre l'apéritif chez des amis. 
Mais l'accouchement a connu des complications. Une césarienne est devenue nécessaire. 
Helga Wauters a donc été rappelée,
Selon ses collègues, elle sentait l'alcool à son retour à l'hôpital. 
Ils décrivent un comportement étrange.
Selon les éléments de l'enquête, elle a utilisé un ballon manuel pour ventiler sa patiente, au lieu du respirateur du bloc.
Elle a intubé les voies digestives au lieu des voies respiratoires. 

En arrêt cardiaque, la patiente a été transférée à l'hôpital de Pau, où elle est décédée. Son bébé, lui, a pu être sauvé.

L'anesthésiste a été mise en examen en octobre 2014 pour homicide involontaire aggravé. 
Un rapport d'expertise, a conclu que la praticienne souffrait d'un alcoolisme chronique depuis au moins 6 mois au moment des faits.
Un autre médecin, l'obstétricien présent à la maternité le soir des faits, a été mis en examen en mars 2016 pour non-assistance à personne en danger, avant de bénéficier d'un non-lieu.

Helga Wauters devraient être seule à répondre du drame devant le tribunal correctionnel de Pau.

La clinique est et restera partie civile dans ce dossier, précise Maître Sagardoytho.

L'hôpital sera lui aussi partie civile. 

Le procès pourrait se tenir l'an prochain.



 
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