Intempéries de juin en Béarn : la longue attente des sinistrés

En juin dernier d'importantes inondations ont frappé le Béarn. Quatre mois plus tard, plusieurs communes attendent toujours d'être classées en état de catastrophe naturelle. Parmi elles, Narcastet, où un impressionnant glissement de terrain a eu lieu. 

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Jocelyne Tarrit a du mal à contenir son émotion. Quatre mois après qu'une partie de sa maison et de son jardin ont été emportés par un gigantesque glissement de terrain provoqué par des pluies diluviennes, elle n'a toujours pas été indemniséePire, son assureur a résilié son contrat quarante-huit heures après les faits.

De cette bâtisse qu'elle avait patiemment rénové avec son père depuis dix ans, il ne lui reste presque rien. Juste des ruines, un trou béant, et une immense déception.


La solution  : le classement en état de catastrophe naturelle


Seule solution pour la jeune femme, obtenir que sa commune, Narcastet, soit classée en état de catastrophe naturelle, comme Uzos et Rontignon; deux villages limitrophes. Jean-Pierre Faux, le maire a bien déposé un dossier en juin, mais aucune décision n'a encore été prise. 
 
 


"Les dossiers concernant la voirie, et tout ce qui est communal ou départemental sont traités en premier" explique l'élu.

 Les dossiers concernant un particulier sont examiné plus tard que les autres. C'est ce qui explique l'attente.

"Des études complémentaires sur le glissement de terrain ont également été demandées (...), afin d'avoir des conclusions plus précises sur l'origine du phénomène."

La commission nationale devrait finalement se prononcer ce mercredi 17 octobre. Si la commune est classée en état de catastrophe naturelle, Jocelyne Tarrit peut espérer toucher des indemnités. Malheureusement, quelle que soit la somme perçue par la jeune femme, la maison restera inhabitable. Près de 10 000 m3 de terre sont partis à cause du glissement et le terrain continue de se dégrader. Le maire a dû prendre un arrêté de péril pour contrôler l'accès au lieu.


Laurianne de Casanove et Romain Huaville sont allés à la rencontre de Jocelyne Tarrit qui a encore du mal à revenir sur place sans une grande émotion :
 
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