Un éleveur béarnais a retrouvé l'un de ses veau, mort, dans la montagne. Il accuse les vautours. C'est la huitième bête de son troupeau victime d'une attaque de ces oiseaux charognards.
"C'est la sixième année qu'ils viennent sur le secteur. Et c'est le huitième veau qu'ils prennent. Hormis un veau chétif il y a trois ou quatre ans, tous les animaux tués étaient en pleine santé" - Francis Larroque, éleveur de blondes d'Aquitaine à Loubieng (64)
Les attaques de vautour dans la chaîne Pyrénéenne sont en forte recrudescence depuis une dizaine d'années. On en recense près de 2000 entre la France et l'Espagne.
Les vautours fauves ne trouveraient plus assez de carcasses d'animaux morts pour se nourrir. Du fait de la raréfaction des animaux sauvages mais aussi d'une législation plus poussée sur le plan sanitaire dans les élevages.
Faute de cadavres de bêtes en décomposition, les oiseaux se tournent vers les vaches, veaux, et mouton qui vivent dans la montagne.
En 2013, 31 attaques ont été enregistrées pour le seul département des Pyrénées-Atlantiques. Mais pour les autorités, la prudence est de mise. "Les blessures constatées ne permettent pas à coup sûr de conclure, de manière irréfutable, à une attaque de vautour sur un animal vivant" nous explique Samuel Bouju, le sous-préfet d'Oloron-Sainte-Marie. "Ces attaques ont peut-être eu lieu juste après le décès. Il faut être très prudent sur ces constats là".
Le comité interdépartemental du vautour fauve a créé un site d'équarissage à ciel ouvert pour attirer les vautours et éviter qu'ils ne s'en prennent aux troupeaux. Au vu du succès, d'autres sites pourraient être mis en place sur d'autres zones. Et l'installation de dispositifs d'effarouchement, jusqu'alors interdits, pourraient bientôt être autorisés.