Les agents des impôts sont en grève ce mardi. A Pau, le centre des finances publiques est fermé . Les personels dénoncent la réduction des effectifs et "la dégradation du service public". Le prélèvement à la source qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2018 est aussi montré du doigt.
Le mouvement a été lancé par la CGT, FO et Solidaires pour protester contre les suppressions d'emplois et la "casse" de leurs missions.
A Pau, les salariés se sont rassemblés devant le centre des finances publiques fermé par la journée.
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Ils dénoncent la réduction des effectifs et la dégradation du service rendu.
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©Emmanuel Clerc et Elixabete Gonzalez
Un mouvement national :
A Toulouse, quelques dizaines d'agents ont manifesté devant l'entrée de la Cité administrative, arborant une banderole barrée du slogan "faire toujours plus avec moins". En Haute-Garonne, le taux de grévistes atteignait 33%, selon la direction des finances publiques du département. Le taux au niveau national n'était pas encore connu en fin de matinée.
A Paris, une trentaine de personnes s'est rassemblée tôt le matin devant le centre des finances publiques du 7e arrondissement où une banderole affichait "finances publiques en grève : usagers, contribuables, défendons ensemble le service public".
Les syndicats dénoncent "l'affaiblissement" constant depuis une quinzaine d'années de la direction générale des finances publiques (DGFiP), victime "d'attaques sans précédent sous couvert de contrainte budgétaire".
Les agents, disent-ils, ne peuvent plus faire face à la charge de travail, qu'il s'agisse d'accueil, de gestion des dossiers, de lutte contre la fraude fiscale, de conseil aux collectivités locales. Ils mettent aussi en garde contre le futur prélèvement de l'impôt à la source qui "risque de complexifier les procédures" et "d'allonger les délais".
Ils rappellent que 36.000 emplois ont été supprimés dans les finances publiques depuis 2002, 631 trésoreries fermées depuis 2009, tandis que 1.815 nouvelles suppressions d'emplois (équivalent temps plein) sont prévues dans le cadre de la loi de finances.