L'un des avocats du principal accusé devant les assises des Pyrénées-Atlantiques pour la mort du jeune Jérémy Censier à Nay, en 2009, s'est employé vendredi à instiller le doute chez les jurés, sur l'arme employée, le nombre d'agresseurs ou encore la contradiction des expertises.


Pour Me Thierry Sagardoytho le dossier est bâti sur une "cathédrale d'hypothèses" et "infecté par le doute".

Le doute est présent concernant sur l'arme du crime, selon  lui. "Il n'y a pas une seule arme, il y a deux armes mesdames et messieurs", a-t-il clamé
en estimant qu'une autre personne que son client avait pu porter le coup de fatal. Sinon, a-t-il plaidé, comment expliquer la blessure de S. à la cuisse droite, également due à un couteau ?
Le doute encore, sur le nombre de participants à la terrible agression car les témoignages ont varié : entre quatre à six personnes ont ainsi participé à la bagarre, outre S., et au départ, huit ont été mises en examen.
Le doute enfin des experts eux-mêmes, concernant l'arme du crime. Professeur en médecine légale, Sophie Gromb avait estimé que le "couteau a pu provoquer la plaie mortelle", sans être très catégorique.
Le légiste ayant pratiqué l'autopsie, le docteur Christian Loustaunau, a lui estimé "peu probable", quoi que "pas impossible", que le couteau à lame rétractable de 6,5 cm de long ait causé la mort.

Les plaidoiries de la défense se poursuivent cet après-midi et le verdict est attendu  en fin de journée.

Son client, actuellement âgé de 22 ans mais mineur au moment des faits, est accusé d'avoir porté le coup de couteau au thorax qui a entraîné la mort de Jérémy Censier à l'âge de 19 ans, lors d'une fête de village à Nay, au cours d'une très violente bagarre à laquelle ont participé cinq autres personnes.

Pour lui, le ministère public a requis jeudi entre 17 et 20 ans de réclusion.



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