La voilure de l'impact sur l'emploi des 70 salariés de l'aéroport de Biarritz au Pays basque n'est pas encore détaillée mais la baisse du trafic de 65 % oblige la direction à revoir son organisation de l'emploi.
L'aéroport de Biarritz est bien calme. Pas de files d'attente pour checker, peu de rotations, c'est un trou d'air que traverse l'aéroport qui dessert la côte basque depuis la crise sanitaire. Une chute libre avec 65 % du trafic passagers en moins et pas de retour au niveau initial attendu avant 2024/2025. L'année 2021 s'annonce donc encore difficile.
Les vols touristiques sont stables pour le trafic domestique mais très perturbés pour les vols internationaux.
Les vols d'affaires sont dans le rouge, une chute peut -être liée à des modifications de comportement, c'est en tous cas la question qui est posée par l'équipe de l'aéroport. Les échanges se pratiquent plus facilement depuis la crise à distance. La secousse de l'économie et les difficultés engendrées par la crise font aussi partie des facteurs qui conduisent à une baisse du trafic affaires de Biarritz.
Conséquence pour l'emploi
Autant dire que la voilure pour l'emploi ne pourra pas rester en l'état avec de telles perspectives. En passant de 1 million 200 000 passagers avant à 400 000 après la crise sanitaire, un plan de réorganisation des effectifs est à venir. Les instances du personnel vont en être avisées, le CSE doit se réunir. Disparition de postes ou réduction du temps de travail, ces mesures seront en discussion.Les commerces accueillis dans le hall sont à la peine. "Nous n'avons plus de commerces, ils ont fermé. Avec le trafic en moins, ils n'avaient aucune possibilité de survivre."Les 70 employés de l'aéroport vont être obligés de se mettre en phase avec le nombre de passagers, puisque on ne va pas travailler avec 70 employés pour 400 000 passagers alors qu'on était à 1,2 million. Effectivement, il va y avoir des impacts là-dessus.
Avec un trafic tombé à sept vols par jour, il est difficile de rester ouvert pour trois clients. " Parfois certains après-midi, il n'y a personnes dans l'aérogare." constate Patrick Chasseriaud.
Pour rebondir, Biarritz axe sa stratégie sur une consolidation des lignes majeures : Paris Orly et Charles De Gaulle, mais aussi Lyon et Londres. Une offre nouvelle vers Orly à compter du 2 novembre avec Transavia ( low cost d'Air France ) et la consolidation de lignes qui ont pour l'heure fait leurs preuves : Dublin, Charleroi, Genève, Marseille, Lille et Strasbourg.