Quelque 80 groupes opposés au G7 à Biarritz (24-26 août) ont annoncé mercredi à Irun (Espagne) qu'ils manifesteraient et mèneraient des actions de "désobéissance civile pacifique" durant un contre sommet transfrontalier.
En guise de "test", ils prévoient une première manifestation dès samedi à Biarritz pour "réaffirmer que les dirigeants du G7 ne sont pas les bienvenus".
Ces anti G7 regroupent deux plateformes: "G7 Ez" (Non au G7 en langue basque), implantée localement, et "Alternatives G7", qui réunit des organisations altermondialistes comme ATTAC ou le CCFD-Terre Solidaire.
Pour ces syndicats, collectifs ou partis politiques, le sommet des leaders des sept pays les plus riches de la planète symbolise "un état du monde profondément mortifère", dans lequel règne "le dérèglement climatique, les inégalités, les guerres impérialistes, la violence de genre, les migrations forcées, la domination des multinationales, la précarisation des travailleurs".
Les autorités françaises ont prévenu que le G7 se tiendrait sous très haute sécurité à Biarritz et dans sa région, avec "une mobilisation exceptionnelle" des forces de l'ordre selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.
Face à ces potentats barricadés dans l'Hôtel du palais, nous voulons mettre en évidence la capacité de lutte des gens qui n'ont rien
a déclaré Danielle Mesplé, membre du syndicat Solidaire et de la plateforme basque "G7 Ez".
Regardez le reportage de Perrine Durandeau et Emmanuel Galerne.
Un contre-sommet entre débats et actions pacifiques
Du 19 au 23 août, ce "sommet des alternatives" comprendra des conférences, des débats et des ateliers dans la zone transfrontalière d'Hendaye (France) et d'Irun (Espagne), à 30 km de Biarritz.Le 24 août, premier jour du sommet à Biarritz, les "anti G7" prévoient une grande manifestation à Hendaye. Et le
lendemain, ils entendent mener des actions de "désobéissance civile pacifiques" à Bidart, Anglet et Bayonne, plus
près de Biarritz.
"Le cadre doit être le plus serein et le plus pacifique possible, ce qui n'est pas toujours facile face à des politiques de plus en plus répressives", a déclaré mercredi à Irun Sébastien Bailleul, délégué général du Centre de recherche et d'information pour le développement (CRID), membre de la plateforme "Alternatives G7".
Début juin, le préfet des Pyrénées-Atlantiques Éric Spitz avait assuré qu'aucune manifestation ne serait tolérée dans la zone Bayonne-Anglet-Biarritz.
Les participants au "contre sommet" seront hébergés dans un centre de vacances privé situé dans la commune d'Urrugne, près d'Hendaye, et pouvant accueillir entre 6.000 et 10.000 personnes.