Un appel pour sauver l'océan à l'occasion du sommet du G7 à Biarritz

À l'occasion du G7, Surfrider Foundation Europe se mobilise depuis le 20 août pour que la protection de l'océan soit partie intégrante des négociations internationales. Mais quel poids la préservation a-t-elle aujourd'hui face aux enjeux économiques de ces puissances?

Le "sommet" s'appelle Pavillon Océan et devrait accoucher d'un manifeste international, "Ocean call", diffusé vendredi, à l'attention des 7 dirigeants du G7 mais aussi du monde entier, proposant des recommandations mais aussi des engagements des intervenants (entreprises, élus, sportifs, communiquants,...). Un appel de l'océan conconcté en synergie avec les intervenants et le public car si certaines conférences sont accessibles sur invitation (pour des raisons de sécurité), elles sont visibles en streaming.

Pour l'association : "cet événement est l’opportunité d’attirer l’attention sur un des plus gros enjeux de notre génération, le dérèglement climatique (...)  et que les problématiques environnementales liées à l'Océan soient discutées lors du G7".

Regardez le reportage de Perrine Durandeau et Christian Etchegaray.

(Interviennent dans le reportage : Delphine Lévi Alvarès, Coordinatrice Europe de "Break Free From Plastic"; Florent Marcoux, Directeur Surfrider Foundation Europe; Elisabeth Borne, Ministre de la transition écologique et solidaire )
 

Une démarche participative

Avec le Pavillon Océan, Surfrider Europe accueille tous types d'intervenants.
Plus de 80 experts internationaux. Des scientifiques aux sportifs en passant par des politiques, experts économiques ou acteurs de l’industrie des transports, du tourisme, de la restauration comme des journalistes ou influenceurs...

Pour Agathe Clerc, chargée de mission pour l'association Surfrider Europe, le début de ce sommet est encourageant, les débats (talks) ont accueilli plus d'une centaine de personnes (les places sont limitées).

Durant quatre jours, ils se rassembleront autour de travaux, d’ateliers et  de conférences, en amont du G7, autour de quatre thématiques clés pour la préservation de l’océan :
  • Océan, sport et tourisme durable
  • Océan et biodiversité
  • Océan et pollution plastique
  • Océan et climat

L'idée est de profiter de ce creuset pour co-construire cet "Ocean Call ". Car ces experts, chacun dans leur domaine, vont co-écrire cet appel de l'océan dans cette démarche porté par Surfrider mais épaulée par d'autres associations de protection du milieu marin (venues à Biarritz).
Mais pour certains, ils s'engagent aussi.
Vendredi, cet appel portera des recommandations (actions to call), il y figurera aussi des engagements.

Comme dit Agathe Clerc "l'océan n'a pas de frontières" et le message de vendredi "sera diffusé en direct à travers la planète, lu par les différentes antennes de Surfrider de part le monde. D'abord Surfrider Europe, puis les Etats-Unis, le Japon et le Maroc" (qui n'est pas au G7 mais qui représentera le continent africain).

Il aura vocation a étre rediffusé et rediscuté lors d'événements internationaux à venir. L'association compte ainsi "faire pression et soutenir, lors de la prochaine Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (ANUE) en 2021, l’adoption d’ici à 2025 d’une convention internationale sur les plastiques, couvrant tout le cycle de vie des plastiques, et axée sur leur réduction.

Impliquer politiques et acteurs locaux 


La ministre de la transition écologique et des transports, Elisabeth Borne, est venue ce jeudi après-midi (vers 17h) faire le discours d'ouverture du débat consacré à la pollution plastique.
Visite de courtoisie ou visite engagée ? A la mi-journée elle rencontrait le maire de Biarritz et signait un engagement pour une plage sans plastique avant d'assister à une présentation des "initiatives écoresponsables" prises dans le cadre du G7 ... et cette déclaration, associant le gouvernement à parler de la préservation des océans au G7.

 
Mais ce mini-sommet a le mérite d'impliquer les acteurs locaux et de fédérer les adhésions, au moins dans l'intention avant une éventuelle phase pratique... Ainsi notamment, Alain Rousset, président de Nouvelle-Aquitaine :
 
Le programme de Pavillon Océan

Le live streaming

Le Golfe de Gascogne, un bout de l'océan à préserver

Alors que deux organisations écologistes, France Nature Environnement et la Sepanso, dénonçaient ce lundi une vaste pollution aux détergents pétrochimiques dans le Golfe de Gascogne, Surfrider s'inscrit dans cette même démarche de terrain et d'implication à l'échelle locale pour un engagement plus global.

Marc Valmossoni , chef de projet qualité de l'eau à Surfrider Europe parle de "pollution invisible" car derrière cette mousse de mer "qui peut parfois être naturelle, il  faut prendre en compte la pollution bactériologique" issues des eaux usées, ou de ruissellement", chercher des bactéries telles que l'enterocoque et l'escherichia coli qui révèlent la présence d'une autre pollution.

Selon lui, il ne faudrait pas seulement s'interroger sur la nocivité sur l'homme des composants des produits de consommation (cosmétiques, détergents, shampoings...) ou sur l'environnement, mais aussi après transformation, consommations, son impact dans les eaux usées... et interdire ces molécules... "même si on sait que cela prend beaucoup, beaucoup de temps"!

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