Un vaste réseau de cambrioleurs originaires d'Europe de l'Est a été démantelé dans le Sud-Ouest par la gendarmerie au terme d'une enquête d'un an et demi ayant mobilisé environ 120 gendarmes auprès de la gendarmerie de Pau.
La gendarmerie de Pau a procédé cette semaine à l'interpellation de 20 ressortissants de pays d'Europe de l'Est, principalement de nationalité arménienne et géorgienne, ayant des antécédents judiciaires en France et en Europe. Ils sont suspectés de dizaines de vols à l'étalage et de cambriolages dans le Sud-Ouest.Mardi 13 octobre, sur les 20 personnes ayant été placées en garde à vue, quatre doivent être présentées ce jeudi à un juge d'instruction aux fins de mise en examen.
Ces interpellations, menées dans les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées, des Landes, de Charente-Maritime, de Haute Vienne et du Gers, sont le résultat de dix huit mois d'enquête pour extorsion en bande organisée, vol et recel en bande organisée et faux et usage de faux document administratif.
De janvier 2014 à juin 2015, ces 20 personnes sont suspectées d'avoir commis des dizaines de vol à l'étalage et de cambriolages de produits de luxe (parfum, alcool, appareils multimédia) dans des commerces de plusieurs villes du Sud-Ouest.
Des équipes de deux ou trois personnes partaient tous les matins commettre des vols
explique le lieutenant-colonel Laurent Lesaffre, commandant de la section de recherches de Pau.
Pour le colonel William Vaquette, commandant du groupement de la gendarmerie de Pau, il s'agit d'une "criminalité de basse intensité de masse"
L'enquête, menée à plein temps par huit officiers de police judiciaire, a déterminé que l'écoulement des produits se faisait ensuite à "flux tendu", par "revente dans la communauté et dans quelques cités" ou à d'autres commerçants peu regardants sur la provenance de la marchandise.Chaque vol ne représente pas grand chose, les personnes ne prennent ainsi que peu de risques en cas de flagrant délit. Mais la particularité de l'enquête a été de montrer la sérialité des vols, qu'il s'agit d'un réseau.
Un circuit qui complique l'évaluation du préjudice global des vols.
Quatre hommes, présentés comme les "têtes de ce réseau pyramidal", vont être présentés ce jeudi devant un juge d'instruction en vue d'une mise en examen. L'information judiciaire est toujours ouverte et les seize autres personnes interpellées pourraient être mises en examen dans les prochains jours.