La Commission européenne a appelé l'Etat français à procéder à de nouvelles réintroductions d'ours dans les Pyrénées, après que trois spécimens ont été tués par l'homme en 2020.
Je vous informe que la Commission a déjà indiqué aux autorités françaises que le remplacement des trois ours tués semble a minima nécessaire, à la lumière de l'état de conservation défavorable de l'ours en France.
La Commission européenne demande une nouvelle réintroduction d’ours dans les Pyrénées https://t.co/6dXWfqzlWX
— Le Monde (@lemondefr) January 29, 2021
Dans un courrier adressé aux ONG qui défendent la présence de l'ours dans les Pyrénées et dont l'AFP s'est procuré une copie, M. Notaro souligne par ailleurs qu'il est "de la responsabilité de l'Espagne et de la France d'engager des procédures pour établir les responsabilités des auteurs de ces actes et de s'assurer de l'application des dispositions de protection de l'Ours brun de la Directive Habitats".
Les associations pro-ours sont mobilisées depuis des mois pour exiger dans un premier temps le remplacement des plantigrades tués en 2020, deux en Espagne, un en France. Elles menacent de porter plainte devant le tribunal administratif.
Le plan d'action ours brun 2018-2028 visant à rétablir la population de plantigrades dans les Pyrénées prévoit le remplacement si la mort est provoquée par l'homme. C'est la première fois depuis la mort des trois ours que la Commission se montre aussi explicite dans ses préconisations. Les Etats de l'UE se doivent de respecter les règlementations européennes en matière de maintien de la biodiversité.
De part et d'autre des Pyrénées, la présence de l'ours est décriée, parfois combattue, notamment par les éleveurs qui déplorent de nombreuses prédations de brebis.
L'ours des Pyrénées étant menacé d'extinction, la France a engagé dans les années 1990 un programme de réintroduction d'ours venant de Slovénie.