Les deux membres de l'ETA interpellés mardi au pays basque sont parmi les plus recherchés de la police espagnole

Xabier Goyenechea Irragori et Joseba Inaki Reta ont passé leur première nuit en prison. L'homme est soupçonné d'avoir abattu un policier en 2010 en région parisienne. La guardia civil et la police française les ont arrêtés mardi dernier dans le village d'Ossès au pays basque.

Xabier Goyenechea Irragori, 35 ans, et Joseba Inaki Reta, 56 ans, tous deux de nationalité espagnole, ont été présentés à un juge anti-terroriste à Paris en fin de semaine. Mis en examen pour association de malfaiteurs, détention et transport d'armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste, ils ont été écroués la nuit dernière.

Selon les enquêteurs espagnols et français, ces deux suspects seraient chargés de la branche logistique de l'organisation séparatiste basque.
Goyenechea Irragori est par ailleurs soupçonné d'être l'un des deux auteurs des coups de feu tirés lors de la fusillade du 16 mars 2010, à Villiers-en-Bière (Sein-et-Marne), qui avait coûté la vie au brigadier-chef Jean-Serge Nérin, âgé de 52 ans.

Il fait partie des six personnes qui comparaîtront à l'automne devant les assises spéciales de Paris pour ce meurtre. 

Ce jour là, un commando de l'ETA avait été surpris par des policiers sur un chemin vicinal et deux etarras avaient ouvert le feu tuant le brigadier-chef.

Les trois autres personnes interpellées relâchées


Le couple d'hébergeurs des deux etarras et la propriétaire de la maison d'Ossès où ils ont été interpellés, ont, eux, été placés sous contrôle judiciaire.

La propriétaire de la maison, une infirmière, a été mise en examen pour financement de terrorisme.

L'ETA est tenue responsable de la mort d'au moins 829 personnes au nom de sa lutte pour l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre.

Affaiblie par les coups des polices française et espagnole, elle a renoncé à la lutte armée en octobre 2011 mais exige avant toute dissolution des négociations, notamment sur la question de ses prisonniers.

Un juge espagnol vient d'ouvrir une enquête visant l'ETA pour "crimes contre l'humanité", consécutive à la plainte d'associations de victimes d'assassinats et d'enlèvements.

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