3e jour d'audience au procès du feu rouge de Pau : les témoins et l'accusé à la barre

Après le témoignage des familles, place aux témoins de la scène et aux explications de l'accusé. Retour sur le 3e et avant dernier jour du procès de Frédéric de Chérancé qui comparaît devant les Assises des Pyrénées-Atlantiques pour avoir poignardé Baptiste Sallefranque en août 2016 à un feu rouge.

Ce mardi matin, les témoins sont appelés à la barre. Ils ont plus ou moins vu la scène ce soir d'août 2016 au cours duquel Frédéric de Chérancé a poignardé en plein coeur un jeune landais après une altercation à un feu rouge à Pau, en Béarn. 

Quand j’ai vu le plus jeune sortir de sa voiture j’ai mis ma petite sœur à l’abri. Je pensais qu’il allait se passer quelque chose de grave. 

Cette jeune femme, qui rentrait chez elle à pied, complète :  "Je pense que le vieux a eu peur. Il l’a planté et il est parti."

 

 

 

Un autre témoin raconte comment Baptiste Sallefranque s’est effondré sur le capot de sa voiture. "J’ai vu une énorme entaille et beaucoup de sang. Sa femme criait. Un cri d’horreur."

 

 

De ses témoignages, Maitre Thierry Sagardoytho, l'avocat de la famille de Baptiste Sallefranque retient qu'

"Aucun témoin n’a vu Baptiste Sallefranque porter une arme et c’est la vérité puisque il va s’effondrer quelques instants après et il ne porte rien sur lui."

L'avocat rejette une "pseudo légitime défense" et estime que Frédéric de Chérancé aurait pu s'enfuir s'il se sentait menacé : 

S’il pressentait quoique ce soit d’attentatoire à sa santé, il pouvait prendre la fuite. Rien ne se dressait devant lui. Et ainsi éviter toute confrontation physique ou verbale avec cet automobiliste. Il ne l'a pas fait.

Cet après-midi, l’expert psychiatre décrit cet état de stress aigu qui fait faire n’importe quoi. "Le simple fait qu’il ait sorti une arme montre une mauvaise gestion du stress. Il n’a jamais eu les bons réflexes, il a accumulé les mauvaises décisions".

 

 

Frédéric de Chérancé, interrogé sur les faits se défend : "il était torse-nu, il a tapé sur la voiture, il m'a dit : je vais te défoncer ! La présidente s'étonne  : "mais il n y a que vous qui avez entendu cette menace !"

L'accusé tente d'expliquer pourquoi il n'a pas redémarré et pris la fuite. Il a fait une mauvaise manipulation, oubliant que sa voiture avait une boîte de vitesse automatique. 

 

 

La Présidente le questionne sur son intention de tuer Baptiste Sallefranque, il nie. "Non je n'ai pas pensé à ça".

Quand le couteau est entré, j'ai senti qu'il se passait quelque chose de grave, j ai retiré le couteau et je l'ai vu se toucher le thorax. Je me suis dis que ça n'allait pas calmer les choses, j'ai eu peur de l'entourage je croyais que c'était des gitans. 

Le procès devrait s'achever demain. La journée commencera avec les plaidoiries et le réquisitoire, avant le verdict. Frédéric de Chérancé risque jusqu'à trente ans de réclusion criminelle. 

Vous pouvez suivre le procès en direct sur le compte twitter de notre consoeur Elise Daycard (@edaycard) et voir son reportage dans le journl de Pau Sud -Aquitaine à 18h53. 

 

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