Plus d'une vingtaine d'individus cagoulés ont incendié le centre social du Hameau puis ils s'en sont pris aux secours et aux forces de l'ordre dans la nuit de mardi à mercredi 13 avril.
Les faits se sont déroulés au nord-est de Pau, dans le quartier de l'Ousse des Bois.
Jets de pierre et dégradations
Les sapeurs-pompiers ont été appelés vers 23 heures 55 mardi 12 avril pour un incendie survenu au centre social du Hameau, rue Mgr Campo, et pour un feu de deux véhicules garés à proximité.
A leur arrivée sur place, ils ont été victimes de jets de pierres, ainsi que les policiers qui les accompagnaient. Entre 20 et 30 individus aux visages dissimulés les ont caillassés de manière intensive après avoir détruit des éclairages publics et des caméras de surveillance, selon une source policière.
Les policiers ont dû renforcer leur dispositif dans le quartier avec la venue notamment de renforts de Bayonne et de Tarbes, et de la gendarmerie, pour reprendre la situation en main et permettre aux sapeurs-pompiers d'intervenir sur le feu du centre social vers une heure du matin. Le centre social du Hameau a été partiellement détruit par l'incendie et vandalisé par les individus.
Un sapeur-pompier a été légèrement blessé lors de l'opération de déblai du centre social après extinction de l'incendie et il a été transporté à l'hôpital de Pau pour des examens complémentaires, précise le Codis 64.
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Le procureur de la République de Pau et le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Atlantiques doivent se rendre sur les lieux ce mercredi matin.
Dans un communiqué, le préfet a condamné ces violences et précise que "les forces de l’ordre restent mobilisées et l’État portera une vigilance toute particulière sur le quartier de l’Ousse des Bois dans les prochaines nuits".
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Guet-apens
Ces échauffourées feraient suite à une interpellation survenue en fin de journée dans le quartier. Selon Daniel Domengé du syndicat Alliance police nationale, mardi 12 avril vers 18h30, les policiers ont procédé à une interpellation d'un individu pour refus d'obtempérer dans ce même quartier. "Cette interpellation a été houleuse car plusieurs individus s'y sont opposés. Et dans la soirée, vers 23 heures, des individus ont été vus sur les cameras de vidéo surveillance en train de les dégrader ainsi que les grilles du centre social du Hameau. Les policiers sont intervenus et ils ont été accueillis par plus d'une vingtaine d'individus qui leur ont jeté des cailloux et autres projectiles en tout genre".
Le syndicat policier Alliance demande l'apport de 20 effectifs dédiés "à la reconquête de ce quartier qui pose des problèmes récurrents notamment en terme de violences urbaines".
Ce matin sur place, Cécile Gensac, procureure de la République de Pau, ne confirme pas l'interpellation, mais assure que "les faits n'ont rien à voir avec les violences à Jurançon qui ont entraîné des interpellations et la mise en examen de dix personnes début avril". Pour la procureure, il s'agit carrément "d'un guet-apens qui attendait les policiers et les sapeurs-pompiers".
Cette incendie pose par ailleurs un problème social. Il impacte directement les vingt salariés du centre social du Hameau et aussi les 600 familles qui le fréquentent. La municipalité de Pau va devoir trouver une solution pour l'accueil des enfants durant les prochaines vacances scolaires qui débutent ce vendredi 15 avril, et pour la crèche qui dépend du centre et qui a été sinistrée par cet incendie.
